1. COLLECTION ZONE ROUGE. Le squat, début de la saison III (1/4)


    Datte: 17/03/2020, Catégories: Dans la zone rouge, Auteur: CHRIS71, Source: Hds

    ... sans souci.
    
    Une bouteille, une pipe dans une cabine placée là pour que les touristes se vident les vessies.
    
    Quand je vous dis depuis quelques chapitres que je tombe de plus en plus, vers un vide abyssal, pour une bouteille moi qui étais sobre il y a peu.
    
    Encore une bite qui sent l’urine.
    
    Depuis que je suis partie de mon pavillon, j’ai souvent senti l’urine, sur les matelas dans les squats.
    
    Même si je ne l’ai pas dit, dans le train, une des verges que j’ai avalées à mon corps défendant un couteau sous la gorge, n’était pas de la première fraîcheur.
    
    Ce qui est bien avec ces mecs qui doivent rarement se trouver des salopes comme je le suis devenue, il décharge en moins de cinq minutes.
    
    C’est une bouteille vite gagnée.
    
    Après avoir moi-même pissée, je rejoins les deux autres sans logis et récupérant mon sac et Brutus, je repars vers la gare de Lyon, tenant compte de ce que m’a dit Adrien.
    
    On voit souvent d’Artagnan du côté des sans domiciles vers le port de l’Arsenal et le quai de la Râper où se trouve un campement de ces laisser pour compte dont beaucoup de personnes venues d’Afrique qui fuient une misère encore plus grande.
    
    Chez moi quand une chaîne de télé me montrait de tels campements, je zappais sur une chaîne me proposant de la musique en préparant à manger.
    
    En fin de matinée je vois les premières tentes fournies par des associations d’aide à des gens dans la merde.
    
    Je me rends compte que je suis dans la merde, mais comment me ...
    ... plaindre je l’ai voulu, non pas quand je cherchais Romain, là j’avais un motif.
    
    Mais dès le lendemain quand j’ai remis une tenue de salope pour me retrouver sur ce matelas.
    
    De dos, un instant je crois voir Muller mon mentor, mais les bottes à mi-cuisses, me montrent que j’ai d’Artagnan devant moi.
    
    - Tu es Mira, j’ai pu avoir mon frère au téléphone par son avocat, il doit encore passer au tribunal.
    
    Tu as Brutus, j’espère que vous avez protégé son sac, donne-le-moi.
    
    Le sac semble plus important pour lui que moi et le chien.
    
    Il le pose au sol et l’ouvre.
    
    Sous quelques affaires et surtout le parka jaune, un paquet avec un produit blanc à l’intérieur qu’il soupèse.
    
    - Seulement 300 grammes, mais c’est mieux que rien.
    
    Il referme le sac.
    
    J’ai eu le temps de voir ce que j’ai vu dans des films à la télé, je me promène depuis Laroche Migennes avec 300 grammes de ce qu’ils appellent de la coc.
    
    Je découvre une nouvelle facette de Muller et aussi de son frère, le trafic de drogue auquel je me trouve mêlée.
    
    - C’est bien, t’es une brave fille, suis-moi, il m’a demandé de m’occuper de toi.
    
    Nous remontons des tentes, il s’arrête devant l’une d’elles.
    
    - Olga t’est là ?
    
    - Oui, j’arrive.
    
    La tente s’ouvre, je m’attends à retrouver Olga la pute de mon mari, mais il y a d’autres Olga en France ?
    
    La fille qui sort de son trou est dans un état loin d’être mieux que je le suis.
    
    Que va-t-il encore m’arriver ?…
    
    Corrigé par Anne, merci. 
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