1. Maigret et le cadavre exquis


    Datte: 15/03/2020, Catégories: 2couples, couple, fête, revede, Voyeur / Exhib / Nudisme BDSM / Fétichisme Oral pénétratio, champagne, aliments, Auteur: OlivierK, Source: Revebebe

    ... que, dans ses bras à lui, se trouvât Francine…
    
    Pour la première fois, Maigret se mit à bander dans le salon des Pardon. Et il allait falloir se lever pour aller dans la salle à manger ! Mais après tout, tant pis si Francine se rendait compte de son état ! Tant mieux, même ! Elle verrait qu’il était un homme. Elle aurait peut-être même envie de lui, pourquoi pas ?
    
    Cependant, comme elle estimait qu’il était encore trop tôt pour passer à table, Francine présentait une fois de plus biscuits salés et fruits secs. En se penchant, elle dévoila la naissance de ses seins, deux globes entre lesquels plonger le visage aurait été délicieux. Ensuite, de nouveau assise dans son fauteuil, elle négligea de rabattre le pan de sa jupe rouge, montrant ainsi deux genoux très lisses. Si elle avait écarté un peu plus les jambes…
    
    Les femmes parlaient du dernier film qu’elles avaient vu. Pardon prenait part à leur conversation, tout en regardant les genoux de Mme Maigret. Le faisait-elle exprès, de les montrer ainsi ? Il devait même voir une partie de ses cuisses. Elle avait mis sa jupe bleue. Et par l’échancrure du corsage si léger, qui laissait les bras et les épaules nues car il faisait toujours très chaud dans cet appartement de la rue Picpus, on pouvait entrevoir les bonnets du soutien-gorge. Celui de Francine se voyait également. Raffiné, il rappelait à Maigret un de ceux qui traînaient sur une commode, chez la prostituée qui avait vu mourir l’académicien, en épectase, comme on disait ...
    ... désormais.
    
    Maigret avait eu envie d’y retourner, chez cette fille. Et pas pour son enquête ! L’amour avec Louise, interrompu parfois par un appel de Janvier ("Patron, encore un cadavre de pute dans un hôtel de la rue Saint-Denis…") ne le comblait pas totalement, et ne comblait pas non plus totalement Louise, sans doute. L’usure du temps, la routine. Mais l’amour tarifé l’aurait évidemment laissé encore plus insatisfait.
    
    — Je pense que notre invitée s’est endormie, dit Mme Pardon, et je vous propose de passer à table.
    
    Maigret bandait encore. Il pensa à la chanson d’étudiants : "Non, non, Saint Éloi n’est pas mort…" Il lui sembla que Francine avait regardé sa braguette, avec un drôle de sourire. Cette fille qui reposait dans la chambre d’amis, cette fille qu’il n’avait pas vue, qu’il ne verrait peut-être jamais, cette fausse suicidée lui donnait décidément de drôles d’idées. S’il avait osé, il aurait demandé à la voir. Pour la consoler, lui faire oublier le sale type qui l’avait abandonnée, cette pauvre fille si tendre, si jolie…
    
    Qu’en savait-il au juste ? Il pensa aux doigts de Pardon dans sa bouche. Pulpeuse, avait-il dit, avec un peu d’ironie. Les doigts. Pourquoi pas le sexe ? Maigret n’avait jamais compris aussi clairement que le désir peut pousser un homme aux pires exactions.
    
    Le bruit qu’ils firent en se levant pour aller dans la salle à manger réveilla la fille, et la porte de la chambre d’amis s’ouvrit doucement. Le contre-jour exposait, sous la chemise ...
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