1. Fais-moi venir Elia! (1)


    Datte: 12/03/2020, Catégories: Lesbienne Auteur: yoanningeneva, Source: Xstory

    Jamais je n’aurais pensé écrire ce qui m’est arrivé, encore moins le raconter à haute voix mais beaucoup de choses ont changé dernièrement. Je suis plus confortable avec qui je suis, ce qui me plaît et… ce qui m’excite aussi.
    
    Je m’appelle Julie, j’ai 27 ans. J’ai toujours eu une relation amour-haine avec mon corps. J’ai vécu une enfance plutôt normale mais dès la puberté, mon entourage a commencé à me faire des remarques sur mes formes. Ce n’étaient pas des commentaires toujours orientés vers le sexe, mais ils me mettaient tous mal à l’aise, même venant d’un membre de la famille. « Comme elle a grandi la Julie ! Une vraie femme, avec tout ce qu’il faut, là où il faut ! »
    
    J’ai commencé à porter des habits un peu plus révélateurs autour de mes 16 ans, puis de plus en plus à mesure que j’en voyais les effets sur mon entourage. Je faisais tourner la tête des garçons avec des décolletés plongeants, des mini-shorts, des habits près du corps… je montrais le plus de peau possible. Bizarrement, je n’aimais pas cette attention que je recevais mais elle était devenue une drogue, une mauvaise drogue. Je n’en avais jamais assez de ces regards lubriques, ces compliments vides et ces coups d’un soir. Je ne ramenais jamais un mec chez moi, c’était toujours chez eux. Et j’m’enfuyais toujours au milieu de la nuit, pour ne jamais les revoir.
    
    Le sexe était toujours pareil : je me concentrais sur le plaisir de mon partenaire. J’essayais de le faire venir très vite, d’abord pour que ça ...
    ... dure le moins de temps possible et aussi pour coller à l’image extérieure de fille irrésistible et « faite pour ça » que je m’étais donnée. Je m’amusais de leurs airs embarrassés, après leurs orgasmes trop rapides à leur goût. Certains essayaient de me rendre la pareille, mais généralement je les arrêtais ou simulais un orgasme pour mettre fin à la farce. Simuler je savais, mais je n’avais jamais joui de la main de quelqu’un d’autre. Je me touchais rarement d’ailleurs, le plaisir était toujours un peu entaché de malaise.
    
    Je plaisais aussi aux filles, et je prenais comme un défi le fait de réussir à coucher avec des hétéros qui me considéraient comme « l’exception à la règle ». Mais filles ou garçons…je n’aimais pas le sexe, je n’aimais pas embrasser toutes ces bouches, lécher tous ces corps… je le faisais pour remplir un tableau de chasse dénué de sens… je crois que j’essayais de m’approprier ce regard des autres pour essayer moi aussi d’apprécier ce que je voyais dans un miroir. Mais c’était toujours mes yeux, mes affreux yeux bleus.
    
    Malgré cet intérêt commun incessant pour mon corps, que je savais être pour les autres très agréable à regarder et… à toucher, je le voyais comme un ennemi. Je le montrai excessivement partout… peut-être pour que quelqu’un le voie et me l’enlève… me prenne ce corps dont je ne voulais pas et qui malgré moi me maintenait en vie à coup de compliments acides.
    
    Tout ça a duré jusqu’à l’automne de mes 25 ans. J’étais sortie danser avec une amie ...
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