Dans le noir (4)
Datte: 02/03/2020,
Catégories:
Hétéro
Auteur: Anthynéa, Source: Xstory
... d’accord, j’ai bien entendu ton « oui » net et ferme.
— Mais sans doute… qu’est-ce que tu me baragouinais d’abord ?
— Je t’ai demandé si tu serais d’accord pour que nous invitions les gens que nous avons rencontrés là-bas.
— Tu m’as demandé ça ? Ce n’est pas du jeu, tu le fais quand je suis trop occupée par tes désirs…
— Pas les tiens peut-être…
— Si ! Si bien sûr, mais tu es un petit profiteur tout de même. Et j’ai dit oui comme j’aurais chanté la Marseillaise, je ne savais plus où j’étais.
— Non ! Un accord reste un accord et je ne veux pas que tu joues de cette manière avec mes envies ma belle.
— Tu ne peux pas me forcer à te donner cela.
— Je ne veux en aucun cas te forcer à quoi que ce soit, mais reconnais que c’est désolant et j’ai le droit d’être dépité… J’y ai cru moi.
— Ne sois pas fâché… allez, je veux bien te faire plaisir… mais une seule fois, et là je veux ta parole. Et si ça ne colle pas, je ne suis pas obligée de faire quoi que ce soit. Jure-le !
— Je ne jure pas, mais tu as ma parole et je ne me dédis jamais, tu le sais bien !
— D’accord ! Tape là et on choisit une date avec ces gens-là ! Ce sont bien ceux qui t’ont donné leurs coordonnées à « l’Effeuillage » ?
— Ben oui ! Tu le sais bien puisque tu as posé leur bristol sur le buffet.
Là je me tais. Donc tu avais bien vu le carton sans rien dire. Petit cachotier ! Et là je réalise que nous parlons d’une partie de jambes en l’air avec des inconnus, que je vais peut-être ...
... passer à la casserole ! La peur panique me gagne d’un coup, je tremble de partout et tu me berces presque contre ton cœur. C’est doux, c’est bon, c’est bien. Puis par de petits bécots, tu reviens me montrer ton affection, mais tu sais aussi que tu as gagné la première manche de ce duel inégal. Je suppose que tu espères que le second round va tourner à ton avantage et curieusement cette idée te fait rebander monstrueusement.
Dans ma caboche, les choses tournent à une vitesse vertigineuse. Je sais bien que quelque part tu m’as piégée, que tu as profité de cette vulnérabilité de la jouissance sauvage pour me surprendre. Mais je n’arrive pas à t’en vouloir vraiment. Je dirais même que la situation m’émoustille bien que je crève de trouille. Et je ne trouve aucune autre manière pour calmer celle-ci que de revenir te tripoter. Bien entendu, comme tu te trouves au garde à vous depuis quelques minutes, l’occasion est trop belle de remettre le couvert. Et c’est presque aussi magique que précédemment.
Nous usons, abusons de ces jeux qui nous enivrent. J’ai beau connaitre tes paysages par cœur, avoir parcouru maintes fois les chemins de ton corps, j’arrive encore après toutes ces années à en découvrir de plus subtils, de plus efficaces aussi. De ce côté-là non plus, tu n’es en rien en retard et tout cela se termine dans un feu d’artifice mémorable. Nos draps sont froissés, salis, et la nuit qui nous absorbe est la bienvenue après cette débauche… d’énergie. Je suis accueillie à mon ...