Assassins - Histoires de Sexe

Assassins

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Encore une fois confinés à bord. Privés de grand air à la surface d’une planète, avec un horizon indéfiniment éloigné, un ciel immense, quelques nuages, une petite brise… Certes, les première fois, ils en avaient profité pour faire l’amour, mais cela ne remplaçait pas la découverte d’un autre monde, le contact avec ses habitants… Ardent prenait les choses avec philosophie, mais les yeux émeraude de sa compagne ne décoléraient pas.

Oh, ils avaient tout à fait compris les raisons pour lesquelles Oscar leur avait interdit de se montrer sur toute planète d’une certaine importance. Ils ne pouvaient nier que leurs physiques atypiques les rendaient très repérables. Non, le problème, c’était que leur notion de « planète d’une certaine importance » ne correspondait pas tout à fait à celle de leur oncle adoptif.

Depuis six semaines qu’ils avaient atteint le secteur Dragan et repris tant bien que mal leurs voyages commerciaux, il ne les avait emmenés au sol que lors de l’une de leurs cinq escales, et le système n’était qu’une pauvre colonie désertique qui végétait depuis plusieurs décennies, incapable de se développer. Bref, un bon bol d’air – plus que mérité après plus d’un mois dans l’espace –, mais une escale dans l’ensemble plutôt frustrante.

— Ça y est, il remonte, remarqua le jeune homme.
— Il a pris son temps ! Je suis sûre qu’il a fait traîner les négociations, ce salaud, rien que pour le plaisir.

Un regard rubis chargé de reproches se posa sur elle.

— ...

... Enfin, Braise ! Ne sois pas injuste, ce n’est pas sa faute si on risque de se faire repérer dès qu’on met le nez dehors…
— Oui, tu as raison, excuse-moi. Je suis de mauvais poil, c’est tout.

Après un petit silence, la jeune fille reprit, sautant du coq à l’âne :

— Au fait, tu penses qu’il sait, pour nous deux ?
— À mon avis, il se doute de quelque chose. Je ne crois pas qu’il nous ait jamais surpris, mais un vaisseau spatial, c’est assez petit, alors…
— Il doit attendre qu’on le lui apprenne de nous-mêmes.
— Probablement. On pourrait peut-être lui en parler, d’ailleurs, maintenant que la situation est à peu près redevenue normale. Tu ne crois pas, petite flamme ?
— Oui… bientôt.

***

— Décollage de la cible, commandant.
— Nous sommes sûr qu’il est seul à bord de la navette ?
— Notre contact au sol est formel, commandant.
— Madame, je me permets une dernière fois de vous demander de réfléchir aux conséquences de cet acte. Nous ne sommes autorisés à éliminer les gêneurs qu’en dernier recours, et de manière discrète. Un tir laser sur une navette quittant l’atmosphère d’une planète habitée, même modeste, n’est pas très discret…
— Vos réserves ont déjà été notées, lieutenant. Soyez assuré qu’elles figureront sur le rapport de mission. Je vous ai déjà expliqué mes raisons, et il n’est plus temps d’en débattre. Artilleur, vous êtes prêt ?
— La cible est verrouillée, commandant.
— Nous sommes prêt pour la manœuvre d’interception ?
— Affirmatif.
— Bien. Faites feu ...