1. Estelle


    Datte: 25/02/2020, Catégories: fh, ff, ffh, fbi, Auteur: Gigi02, Source: Revebebe

    ... demain matin, et on passe la nuit dans un petit établissement, genre hôtel de passe, du côté de Pigalle, et là, je te promets de te faire jouir, mon chéri !
    — Un hôtel de passe ? Mais pourquoi un hôtel de passe ? En plus on n’a même pas de pyjama !
    — Parce que j’ai envie de t’aimer dans un endroit un peu sordide, pour changer d’atmosphère ! Et puis franchement, tu crois vraiment que tu as besoin d’un pyjama ? Allez, appelle un taxi !
    
    *****
    
    On ne peut pas dire que la devanture de l’Hôtel du Béarn brille par sa splendeur. Dans une rue étroite, en pente, une simple porte vitrée avec au-dessus un panonceau « hôtel » et sur le côté, le prix des chambres à la nuit dans un cadre en bois ; quelques marches à grimper pour trouver ce qui ressemble à une réception ; derrière le comptoir, une dame entre deux âges, mais plus près du second que du premier, grignote un sandwich, qu’elle ne prend même pas la peine de poser pour nous demander, sur un ton qui se veut aimable, mais qui ne l’est pas du tout :
    
    — C’est pour toute la nuit ?
    
    C’est vrai que nous n’avons pas de bagages, mais cela ne l’étonne pas plus que ça, et je suppose qu’elle s’en fout !
    
    — De toute façon, une heure ou toute la nuit, ici, c’est le même prix, soixante euros, payables d’avance, tenez, remplissez le registre ; la chambre c’est la 402, au quatrième, et l’ascenseur est en panne…
    
    Stéphanie fait la grimace, mais elle qui voulait un changement d’atmosphère, elle est servie ! Je règle et récupère la ...
    ... clé.
    
    — Ah, au fait, la douche, c’est au fond du couloir, et c’est deux euros… par personne.
    
    Une chambre ordinaire, c’est le moins que l’on puisse dire ; papier à fleurs hideux, dans les tons vert passé, un coin toilette avec un lavabo et un bidet, quand même, et un lit pour deux personnes avec une literie qui doit dater d’avant guerre ; c’est assez déprimant ! Mais le pire, c’est la chaleur, moite et étouffante, qui règne dans cette chambre ; et pas question d’ouvrir la fenêtre à cause du bruit de la rue ! Stéphanie tâte le matelas, fais la moue.
    
    — Bah, de toute façon, c’est pour une nuit…
    — Ben, ne te plains pas, toi qui voulais quelque chose d’un peu sordide, tu l’as, et puis tu sais, en cherchant bien, on doit pouvoir trouver pire…
    
    Elle jette un coup d’œil dans les toilettes.
    
    — Pire ? À ce prix là, pas sûr ! En tout cas, j’ai envie de faire pipi, mais moi, je ne m’enferme pas là-dedans !
    — Ça tombe bien, j’avais justement envie que tu laisses la porte ouverte…
    — Voyez-vous ça… C’est l’atmosphère de l’endroit qui te donne envie de jouer les voyeurs ?
    — Peut-être, voyeur et dominateur.
    
    Elle se rapproche pour me passer les bras autour du cou.
    
    — Waouh ! Là ça me plaît ! Alors je fais quoi, Monseigneur ? Parce que vos désirs sont des ordres, vous savez…
    — Eh bien, tu te mets à poil, tu retires tout, robe, soutien-gorge, culotte, j’ai envie de te voir pisser nue, moi, je trouve ça terriblement excitant…
    — Hum, c‘est tout ? Monsieur n’a pas envie d’autre ...
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