Alice 4
Datte: 23/02/2020,
Catégories:
Entre-nous,
Hétéro
Auteur: Accent, Source: Hds
– Nous voilà parfaitement d’accord sur le but et les moyens. A y regarder de près, Sonia, d’une part, la femme de Léon, mon amant et ami de mon mari, et moi, Alice d’autre part, nous avons des points communs importants. Outre la volonté d’être solidaires, nous devenons proches en partageant nos maris. Car que peut-on faire de mieux ?
Sonia est de plus en plus chaleureuse :
- Voilà pourquoi j’aimerais sceller ce contrat en t’embrassant comme une sœur.
Sonia a-t-elle une sœur ? Je ne lui en connais pas, mais sa façon de m’embrasser est plutôt une preuve du contraire. Naïvement je tends ma figure pour ce baiser fraternel et je suis surprise de sentir les lèvres de Sonia s’emparer des miennes pendant qu’une main appuie dans mon dos et m’attire contre le corps chaud et doux de cette amie solidaire. Que m’arrive-t-il ? Jean m’embrasse comme ça. Léon m’a embrassée comme ça. Mais une femme qui écrase sa bouche sur la mienne, qui cherche à franchir mes lèvres, avec insistance, c’est nouveau : une révélation. En temps ordinaire, j’aurais une réaction violente, je repousserais de toutes mes forces cette tentative d’invasion d’un orifice de mon corps. Quoi, une langue de femme qui cherche…
Pourtant je me laisse faire, j’accepte la pénétration de cette langue entre mes dents, son contact contre la mienne, contre l’intérieur de mes joues. Cette action fait partie d’un processus plus vaste, dans lequel nous entrons comme en terre inconnue. Repousser ce baiser de Sonia serait ...
... tout remettre en cause, faire échouer notre plan, alors que toutes deux nous venons de déclarer ce plan comme la meilleure solution. Donc je supporte et même je participe presque aussitôt à ce baiser passionné entre femmes. Parce que, aussi surprenant qu’il soit, cet échange plus qu’affectueux est troublant, bon, délicieux !
Oui, je le reçois comme une révélation. Nos langues s’emmêlent, nos salives se mélangent, nos corps se serrent, nos mains passent des dos sur nos poitrines, les caressent, les excitent : nous nous enflammons pendant des minutes. Enfin nous nous regardons, étonnées de cet incendie et, après un léger recul, nous reprenons ce contact. Sonia enhardie ose davantage : une main se plaque sous mon nombril, descend, pousse ma robe dans mon entrejambe. Non, il ne faut pas, si je cède où Sonia s’arrêtera-t-elle, et moi, serai-je capable d’enrayer la tentation de laisser le plaisir saphique l’emporter ? Je ne dois pas oublier que Léon seul, en théorie, peut me faire l’enfant désiré. Ce que je ne peux pas refuser, je dois le détourner.
- Sonia, chère Sonia, n’oublions pas que nos hommes nous attendent, gardons un peu de notre affection pour eux. N’es-tu pas impatiente de te donner à Jean ? Ce sera si nouveau pour toi. Pour ma part, j’ai hâte de recevoir les spermatozoïdes de ton mari pour devenir mère au plus tôt.
– Oh ! ma très chère Alice, te rends-tu compte que nous allons commettre un adultère ?
- Mais non, puisque nous ne faisons qu’échanger nos maris ...