Marie-Odile - 2
Datte: 23/02/2020,
Catégories:
fh,
fplusag,
vacances,
occasion,
bellemere,
Auteur: Gigi 02, Source: Revebebe
... rejoigne ?
C’est vrai qu’elle ne boit que du whisky, la maman, ou du Bourgogne… alors va pour le scotch ; elle me sert un godet bien tassé, sans glace, et vient s’asseoir près de moi. Tiens, elle a ôté ses bagues qui me gênaient tant tout à l’heure… on se regarde ; c‘est pourtant vrai qu‘elle est encore très belle, Marie-Odile, et c’est maintenant que j’en prends réellement conscience ! Ses cheveux courts, encore bien blonds, mais sûrement teints, des pattes d’oies, bien sûr, quelques rides discrètes, mais c’est tout ; on sent la femme soignée qui a toujours été très soucieuse de son apparence. On se sourit ; elle avance la main vers moi, hésite, la retire en baissant les yeux, pousse un profond soupir et relève la tête.
— Vous savez qu’elle a beaucoup de chance, ma fille, d’avoir rencontré un garçon tel que vous…
— Vous trouvez ?
— N‘en doutez pas ! Si vous aviez connu son ex-mari ! Un rustre comme ce n’est pas possible ! Tandis que vous – sa voix se fait doucereuse – vous êtes intelligent, beau garçon, vous avez beaucoup de charme, avec en plus, ce petit je ne sais quoi qui plaît tant aux femmes…
Eh bien, si avec ça, je n’ai pas compris ! Elle se lâche, la maman ! Et elle est en train de me jouer la grande scène de la séduction ! Alors OK, à moi d’entrer dans son jeu !
— Vous allez me faire rougir, Marie-Odile, mais pour ce qui est du charme, vous n’avez rien à m’envier, vous savez !
Elle soupire :
— Oh, le charme, la beauté, ce sont des attraits qui ne ...
... veulent plus dire grand-chose, pour moi.
— Détrompez-vous, le charme, cela ne s’altère pas avec le temps, quand on en a, c’est pour toujours, et c’est pareil pour la beauté. Vous, vous êtes de ces personnes qui donnent à penser que le temps n’a pas prise sur elles… je ne vous ai pas connue plus jeune, bien sûr, mais croyez-moi, vous êtes encore très jolie, Marie-Odile, très séduisante…
Elle pose sa main sur la mienne, me sourit.
— C’est très beau, ce que vous me dites là, Bertrand, et cela me touche beaucoup…
Mais si je l’ai touchée, et attendrie, l’espace d’un instant, elle se ressaisit aussi très vite. Elle me fixe du regard un moment, comme si elle cherchait à deviner mes pensées, sourit.
— Vous me trouvez perverse, n’est-ce pas ?
C’est-ce que je disais ! La mère et la fille, unies dans la perversité !
— Et pourquoi devrais-je vous trouver perverse ?
Son sourire se fait condescendant.
— Ne jouez pas les naïfs, Bertrand, cela ne vous va pas ! La maman qui fait tout pour séduire le compagnon de sa fille, vous n’allez pas me dire que ce n’est pas de la perversité, non ? Mais ce soir, voyez-vous, je m’en moque, parce que perversité ou pas, j’ai envie de vous… de vous dire que j’ai beaucoup aimé sentir votre main dans la mienne, tout à l’heure, et que…
Décidément, cette femme-là, c’est la grande classe ! Et là, il va falloir que je me montre à la hauteur ! Je l’interromps :
— Si je vous trouvais perverse, Marie-Odile, je le serais autant que vous, ...