Inflitration
Datte: 09/02/2020,
Catégories:
nonéro,
sf,
Auteur: iam.knowbodies, Source: Revebebe
... posa aucun problème, et un peu plus tard, invisibles si ce n’étaient les objectifs « tête d’épingle » de leurs yeux électroniques, elles s’introduisaient dans une salle de consultation des archives – celles-ci étant évidemment stockées sur des serveurs peu ou prou inaccessibles. Ne pouvant y pénétrer par les conduits techniques, elles en émergèrent à proximité, avant de se glisser simplement dans le sillage de la première personne à s’y rendre.
Malgré l’heure tardive, il y avait encore deux – trois maintenant – blouses blanches absorbées par leurs écrans. Évidemment, les consoles étaient verrouillées et ne daignaient prendre vie qu’une fois reçues les cryptiques incantations électroniques du badge idoine…
— Ça fait bizarre, hein, d’être vraiment invisibles ? murmura Kina à l’oreille de sa compagne, suffisamment bas pour ne pas être entendue du reste de la salle, malgré le calme sépulcral qui y régnait. Heureusement que leurs tenues ne réfractaient pas les ondes sonores !
— Oui, on n’arrive pas à y croire, c’est assez stressant… Bon, je crois que le p’tit gros, là bas, il dort sur pied. On devrait pouvoir lui chiper son badge sans qu’il s’en rende compte.
— Je m’en occupe, trouve-toi une console aussi éloignée d’eux que possible – si’y en a un qui se rend compte que les touches du clavier bougent toutes seules, il en aura une attaque !
Pendant que la jeune elfe se rapprochait subrepticement de sa victime, Braise se choisit un poste tranquille, réduisit la luminosité ...
... de l’écran au maximum avant de réveiller la bête, et d’utiliser l’ID que lui avait ramené sa compagne pour démarrer une session.
— Système on ne peut plus standard, on dirait ! lâcha-t-elle avec satisfaction, toujours aussi discrètement. Et le clavier est remarquablement silencieux. Tu peux lui rendre son passe – j’espère juste qu’on n’aura pas besoin de redémarr…
Un grognement l’interrompit :
— Où est encore passée cette saleté ?
— Qu’est-ce qui t’arrive, Stéph ? s’enquit laconiquement une autre blouse blanche.
— C’est pas toi qui m’as piqué mon badge, des fois ?
— Tu fais chier, mon gros. Tu connais pourtant les consignes :
— ne jamais se séparer de son ID, le ranger après chaque utilisation, etc., etc. Regarde sous la table, t’as pu le faire tomber…
Alors que Braise s’était figée, sa complice réagit au quart de tour. Elle lui arracha le passe des mains et, pendant que le pauvre « Stéph » faisait des efforts méritoires pour se glisser sous le meuble, au grand amusement de ses deux confrères, elle alla le déposer derrière le clavier de son propriétaire, hors de vue de tous, avant de faire vivement retraite.
Il était temps, le – ou plutôt la – troisième collègue s’approchait.
— Alors ? interrogea-t-elle non sans quelque sollicitude.
— Rien ! Putain, c’est pas vrai…
— Je crois qu’il va falloir que t’ailles voir l’opticien, mon vieux. Ou alors, que tu t’offres une cure de sommeil.
— Hein ?
— Il est derrière ton clavier…
Rassurées, les deux jeunes « ...