1. Nouvelle (18)


    Datte: 08/02/2020, Catégories: Erotique, Auteur: Sabrina75, Source: Xstory

    ... elle, son regard perçant à travers le verre de ses lunettes. Il la dévisagea soigneusement puis descendit son regard sur son cou et s’attarda sur ses seins. La jeune femme pouvait presque sentir la caresse de son regard sur sa peau. Elle se sentait comme une statue vivante, exposée à la vue de son créateur, au milieu de la saleté de la grande pièce. La lumière blanche de l’atelier mêlée à celle dégagée par l’âtre de la forge faisait vibrer les ombres et varier les couleurs. Mais les yeux de Roland étaient déjà descendus vers son ventre puis s’arrêta sur sa discrète toison brune. Le regard finit par glisser le long des jambes de la nouvelle pour terminer sa course impudique sur ses chevilles. Il fit quelques pas pour se placer derrière la jeune femme statufiée afin de s’attarder longuement sur la courbe de ses fesses et sur la chute de ses reins.
    
    — Une vraie Vénus callipyge. C’est parfait tout ça ! Tu vas être un modèle très inspirant pour moi.
    
    — Qu’est-ce que ça veut dire « callipyge »?
    
    — Ça veut dire: « qui a de belles fesses ».
    
    La jeune femme baissa un peu les yeux en souriant. Elle ne se sentait pas mal à l’aise et savait que les artistes ont besoin d’émotions pour leur inspiration. Roland installa une chaise au milieu de la forge et l’invita à s’asseoir. La nouvelle prit place et Roland s’agenouilla près d’elle et lui dit:
    
    — Serre tes genoux, un pied posé au sol jambe tendue et l’autre pliée. Pose ce pied sur la pointe de tes orteils. Appuie-toi contre le ...
    ... dossier de la chaise et cambre-toi en mettant ta tête en arrière. Laisse tes bras pendre de chaque côté comme si tu étais offerte au soleil.
    
    La jeune femme prit la pose et Roland dégagea ses cheveux pour les laisser tomber en arrière. Il posa ses mains sur ses genoux afin de rectifier la position et déplaça doucement les chevilles de la nouvelle pour leur donner la posture exacte qu’il avait en tête. Puis il alla s’asseoir et, le regard par-dessus ses lunettes, il commença à crayonner nerveusement. Son regard vagabondait sur la peau de la jeune femme et Roland laissa des images ressurgir de ses souvenirs: il se remémorait le corps nu de la nouvelle découvert pour la première fois lors de la soirée libertine chez M. La caresse de sa peau contre la sienne, le mouvement des fesses rebondies de la jeune femme contre son sexe, ses mains d’homme sur ses seins tendus. Il se rappelait du souffle et des gémissements de la jeune femme dans ses bras. De la sensation lorsqu’il entra en elle pour la première fois et du plaisir indicible qu’il avait eu à posséder son corps sur le parquet de cette scène. Sa respiration s’accéléra imperceptiblement et son regard se tissa de concupiscence.
    
    — Ne bouge pas... Tu es confortable ? Demanda Roland.
    
    — Ah désolé. Oui ça va pour l’instant.
    
    Roland noircissait longuement le papier granuleux de son bloc et le temps commençait à ralentir dans l’atelier. La jeune femme, les yeux fixés sur le plafond décrépi de la forge, laissa ses pensées flâner ...