11 -24 octobre 1976 - Histoires de Sexe

11 -24 octobre 1976

... pouvoir m’intégrer aux autres étudiants. Entre mes cours, mes « activités militaires » et quelques soirées avec mes condisciples, la semaine passe à toute allure.

Samedi 23 octobre : retour impromptu.

Le samedi matin dès potron-minet, je prends le train direction Paris. J’avais annoncé à mes chéries que cette fin de semaine encore je resterais à Lyon, car j’avais beaucoup de travail. Ça avait râlé ferme. Aussi je décidai de leur faire la surprise et de monter quand même à Paris. J’arrive à l’appartement pour le trouver désert, seul Sekhmet m’accueille. Enfin si l’on peut dire, car elle me fait ostensiblement la gueule de l’avoir abandonnée si longtemps. Elle met bien vingt minutes avant de daigner venir faire un petit câlin. Les filles ne rentrent toujours pas. Je pensais qu’elles étaient en course, mais elles sont peut-être de sortie. Les surprises c’est bien, mais j’aurais peut-être mieux fait d’avertir de ma venue. Je vais téléphoner chez les parents de Dominique et Gwendoline, pour m’informer, quand j’entends la clé tourner dans la serrure. J’ai eu tort de m’impatienter. Ce ne sont pas les filles qui rentrent, mais c’est Anne. La mère de Dominique et Gwendoline me regarde comme un extraterrestre :

— Que fais-tu là ? On te croyait à Lyon.
— Je suis rentré pour faire une surprise.
— Eh bien c’est la journée des surprises. Dominique, Gwendoline et Véronique ont aussi voulu t’en faire une et actuellement, elle regarde sa montre, elles vont arriver à Lyon dans ...

... moins d’une demi-heure.

Elle éclate de rire.

— Si tu voyais ta tête ! Elle vaut son pesant de moutarde.
— Je vais retourner à Lyon immédiatement.
— Du calme. Ne fonce pas tête baissée. Essaye d’abord de téléphoner à la concierge pour qu’elle les intercepte ou mette un mot sur la porte en leur demandant d’appeler ici.

Elle a raison. Partir à l’aveuglette, c’est le meilleur moyen de les rater. Pas de chance, la concierge ne répond pas. Voyons, en ne me trouvant pas, elles vont laisser un message sur la porte et aller déjeuner. Il faudra appeler la concierge périodiquement, mais si elle s’est absentée pour la journée, que vont faire les filles ? Elles appelleront peut-être Anne pour savoir si elle a des nouvelles. Nous devrions aller chez elle. Elle m’en dissuade.

— Elles savent que je dois venir pour amener quelques babioles, améliorer la décoration qui franchement laisse à désirer et bien sûr nourrir la chatte. Elles appelleront plutôt ici. De toute manière je vais prévenir la femme de ménage à la maison pour qu’elle leur dise d’appeler ici.

Ainsi est fait. En attendant, nous discutons en contactant Lyon régulièrement. Mais décidément la concierge est aux abonnés absents. Je demande à Anne comment se passe sa grossesse.

— On ne peut mieux, je suis en pleine forme
— Et avec ton mari ?
— Nous nous sommes retrouvés ou plutôt nous nous redécouvrons. Nous passons plus de temps ensemble. Je l’accompagne dans certains de ses déplacements, qui sont d’ailleurs moins ...