1. Le cadeau de mariage 4


    Datte: 31/01/2020, Catégories: Dans la zone rouge, Auteur: Arsenne, Source: Hds

    L’emprise.
    
    La robe lui va à ravir comme le jour où elle l’a mise pour la première fois en présence de sa famille. Antoine se souvient de son trouble d’alors. Il venait de découvrir un aspect de sa personnalité imprégnée d’une sexualité toute différente de celle que son éducation lui avait insufflée. Convaincu que seul l’amour du cœur gouvernait la sexualité des humains, ou du moins la sienne.
    
    Pourtant, la simple évocation crue des jambes d’Agnès (rien que ses jambes !) par cet individu, l’avait complètement bouleversé au point de lui faire perdre brutalement toutes ses références. Il s’était laissé envahir, agressé même, par une excitation qu’il n’avait pas pu refreiner. Il savais désormais qu’évoquer devant lui les parties cachées et sensuelles du corps d’Agnès l’exciterait au point de se masturber à s’en faire jouir.
    
    Même quand elle lui avait fait part de la visite de son beau-père dans la cuisine, il avait été envahi d’images lubriques du vieux posant ses mains sur le corps de sa bien aimée.
    
    Antoine a acquis la certitude qu’il ne pourra jamais avouer ce penchant à sa bien aimée. Il aurait trop honte et surtout peur d’une réaction de rejet d’Agnès. La perdre serait la pire des choses à vivre, et vivre sans elle provoque en lui une vive souffrance. Alors il comprend déjà que jamais elle ne devra savoir ce qui s’était passé, et de la conversation avec l’inconnu au téléphone, et de ce qui s’en était suivi, qui restait bien gravé dans sa mémoire.
    
    En cet instant, ...
    ... en admirant Agnès devant le miroir, une érection le prit. Il a du mal à reprendre ses esprits et se concentrer sur la tâche de convaincre la belle d’ôter son soutien gorge.
    
    Agnès avait passé sous la robe un soutien gorge bandeau sans bretelles pour laisser ses épaules nues sur lesquelles ses cheveux tombent comme l’eau vivante des cascades. Il décide de la jouer fine.
    
    - Tu as trouvé le bon soutif. On ne voit rien. Mieux que celui avec des bretelles en matière soi-disant invisible qui, au lieu de se faire discret, explosait de vulgarité hypocrite. On cache en masquant, pour le respect des bonnes mœurs. Une offense à la beauté de ton buste, de tes épaules et de tes seins.
    
    - C’est vrai, celui-ci affleure l’élastique qui maintient la robe à mon buste.
    
    - Oui, mais tu n’as pas peur qu’en bougeant, ta robe ne descende un tant soit peu et dévoile sa présence ?
    
    - Tu crois ?
    
    - Ben oui ! Et en plus je pense que cela risque de ternir l’élégance et la classe de cette robe qui exprime très bien la vie et la liberté de ton corps. J’ai peur que l’apparition de la moindre entrave n’éteigne cette puissance symbolique et érotique.
    
    - Je ne peux tout de même pas aller voir cet inconnu les seins nus sous ma robe.
    
    - Et pourquoi pas ? Tu l’as bien fait chez moi ?
    
    - Ce n’est pas pareil. Nos parents sont nos parents.
    
    - Mais, cet homme représente un ami de ma famille, non ?
    
    - Oui c’est vrai…
    
    Antoine sent la volonté de sa belle fléchir. Elle se plante devant le miroir ...
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