1. Les routiers sont sympas (19)


    Datte: 29/01/2020, Catégories: Hétéro Auteur: petikokin, Source: Xstory

    LES ROUTIERS SONT SYMPAS … (19)
    
    La pucelle d’Orléans (4)
    
    Le lundi matin, à cinq heures, je suis au pied de mon camion dont le moteur tourne au ralenti...
    
    Avec Roger, le veilleur de nuit, j’attends Élodie qui doit ramener Nathalie...
    
    Quand elles arrivent, après les traditionnelles embrassades de salutation, Roger tend un colis à Nathalie en lui disant :
    
    « Tiens, tu donneras ça à ta mère de notre part, ma femme et moi, ça lui fera plaisir... Nous connaissions tes parents avant ta naissance... Nous t’avons connu petite fille puis adolescente avant votre départ pour Orléans... Maintenant tu es une vraie jeune fille... Tu dois faire tourner la tête aux garçons...
    
    — Je sais, je me rappelle de vous, surtout Juliette, ta femme... C’est elle qui venait me chercher à l’école quand maman était occupée à faire des ménages... Fait-elle toujours d’aussi bons biscuits qu’elle me donnait pour ma collation ?...
    
    — Elle en fait toujours... Je crois qu’il y en a dans ce colis...
    
    — Embrasse bien ta maman de notre part... Et,,, avec Joseph, soyez sage pendant le voyage...
    
    — Bien sur, nous serons sages... Joseph est un ami très gentil... »
    
    Sur ses dernières recommandations, Roger embrasse Nathalie, me serre la main en nous souhaitant une bonne route. Il se précipite vers son bureau ou le téléphone commence à sonner.
    
    Avec Élodie, tous les trois, nous nous serrons dans les bras, sans parole, nous nous embrassons longuement, chaleureusement, avant de nous séparer. ...
    ... Je remarque quelques larmes coulant aux coins des yeux des filles...
    
    Nathalie est assise sur le siège passager, elle a la tête baissée entre ses bras qui entourent ses jambes repliées, les talons reposant sur le bord du siège... Je ne peux pas voir son visage... Je sens bien une certaine tristesse dans ce comportement. Je mets cela sur le compte d’avoir quitté Élodie, de la nostalgie de ces quelques jours passés loin de chez elle, loin de la routine de sa vie...
    
    Nous roulons plus d’une demi-heure sans échanger une parole quand je lui demande ;
    
    — « Nathalie, tu es bien triste... C’est le retour vers ta maman ou d’avoir quitté Élodie ? Vous êtes devenues de vrai copines toute les deux ?
    
    — C’est un peu tout cela à la fois... Les moments passés ensemble... Tu m’as fait oublier ma peur des hommes et fait connaitre des plaisirs insoupçonnés... C’est aussi le retour d’une vie routinière auprès de ma mère... C’est surtout l’avenir d’Élodie, nous sommes devenues de grandes copines, presque des sœurs, entre nous...
    
    — Des copines et des sœurs de jouissance ?...
    
    — Ne te moque pas ! Nos sentiments sont profondément sincères... La journée d’hier, que nous avons passé en tête à tête, toute les deux, nous a permis de bien se connaitre, de s’apprécier, de s’aimer...
    
    — Je m’en doute que vous avez dû bien vous aimer...
    
    — Non !...Ce n’est pas ce que tu crois... Nous nous aimons comme peuvent s’aimer deux sœurs, pas comme des amantes ou des gouines...
    
    — C’est votre ...
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