Bungalows - Histoires de Sexe

Bungalows

... de métal, ordinairement sur la terrasse, a été rentrée et un ordinateur portable ouvert est posé dessus. L’écran est noir mais Thomas appuie sur une touche et une photo apparaît au bout de quelques instants. Sous un pin, prisonnier de l’entrelacs des racines dégagées du sable par l’érosion, un corps de femme. Elle est nue, c’est Sophie. Une racine écrase un sein, une autre pèse sur le pubis entrouvert, une jambe tente de se dégager dans un improbable exercice.

— Heureusement que j’ai fait de la danse quand j’étais gamine ! Il s’agissait ce jour-là de jouer à l’hamadryade, la nymphe prisonnière d’un arbre. Une amie m’a remplacée, ensuite. Juste au-dessus de ce sapin il y a une grotte, habitée autrefois. Thomas s’est amusé à nous y photographier. Vous voulez voir ?
— Bien sûr !

Elle est debout, en sous-vêtements bleus. Puis les bras écartés, le soutien-gorge à ses pieds. À demi penchée, les seins pendants, faisant descendre le slip sur ses cuisses. Puis nue, imitant en riant la Vénus de Botticelli, un bras devant la poitrine, l’autre sur le bas-ventre. Chaque fois elle regarde l’appareil. Toujours nue, bras ouverts, jambes écartées, comme écartelée à l’entrée de la grotte. Le triangle de son pubis est noir, avec en son milieu une double déchirure rose qui attire le regard. L’écran reste figé sur cette photo.

— D’autres ? demande Sophie.

Elle a les seins nus. Un homme, plus vieux qu’elle, sans aucun vêtement, le sexe en érection, fait descendre son slip alors ...

... qu’elle a les bras levés, comme attachés en hauteur… Elle encore, vue de plus près, une pince à linge rouge à la pointe de chaque sein. Puis un sein en gros plan, un escargot dessus, ses cornes tâtant la pince rouge.

— Un jour, ils ont mis deux langoustines, encore bien vivantes ! Ils n’ont pas eu le temps de prendre une photo, j’ai écarté les pinces et j’ai foutu les bestioles par terre, j’avais trop mal ! Il y avait une petite goutte de sang, à gauche. Avant, ils avaient eu l’idée d’accrocher une coquille Saint-Jacques, vivante bien sûr, de chaque côté mais ça n’a pas marché. Tiens, encore une.

Une fille, nue, est écartelée entre deux arbres, de grosses cordes nouées à ses poignets et à ses chevilles.

— C’est Isabelle, une copine de bureau, dit Sophie.

Elle est maintenant couchée sur un gros tronc d’arbre abattu, bras et jambes attachés vers le bas. Deux hommes, habillés normalement, fouettent ses seins, son ventre et ses cuisses avec des branches de sapin. Puis elle est couchée sur le ventre. Ils tapent sur ses fesses.

— Ils ne fouettaient pas très fort. Des caresses un peu appuyées, simplement. C’est surtout l’écorce de l’arbre qui faisait mal. Vous avez reconnu Thomas ? L’autre garçon, c’est le copain d’Isabelle.
— Et toi ? demande David.
— Moi, j’attendais mon tour.
— D’être à la place d’Isabelle ?
— Bien sûr. Mais de nous venger, ensuite. Parce qu’il ne s’agit pas de faire souffrir uniquement les filles ! Attendez un peu, que je vous montre le copain ...