1. Adélaïde et son « test amants »


    Datte: 18/01/2020, Catégories: f, fh, extracon, Inceste / Tabou vengeance, jalousie, exercice, portrait, délire, sorcelleri, Auteur: Cheminamants, Source: Revebebe

    ... qui suit.
    — Pour la suite, c’est de ma faute, explique Dominique qui trouve Béryl bien assez punie comme cela. Je m’étais rendu compte la veille que Camille me trompait avec Alex ; et par lâcheté j’ai été trop heureux de céder aux avances de Béryl. Alors mon ruban jaune sera pour empêcher la lecture de la suite de cette mésaventure.
    
    Il le tend à Maître Destanche qui le met en place aussitôt.
    
    — Et moi, rétorque Camille, je mets le mien à la même place que celui de Dominique pour empêcher de l’empêcher d’arrêter les réjouissances ; car je suis bien curieuse de savoir en détail ce que vous avez fait tous les deux !
    — Ah non ! Hors de question : nous garderons tout cela pour nous ; et mon ruban jaune préservera notre secret ! C’est dit, s’exclame Béryl trop heureuse d’avoir le dernier mot.
    
    Elle tend son ruban jaune avec un sourire provocateur lancé à sa cousine.
    
    — Tu te crois sortie d’affaire, hein ? susurre Camille qui donne à son tour le sien au notaire.
    
    Elle profite de cette proximité pour lui montrer sa gorge dégagée à déraison, en caressant délicatement ses lolos à peau de velours avec un petit mouchoir blanc.
    
    — C’est pour enlever la moiteur de l’été, lui chuchote-t-elle.
    
    Elle ajoute de petits roulements d’épaules des plus explicites pour lui faire comprendre que son joli minois estampillé de chaleur et de jeunesse vaut le même pesant d’or que le portrait usé et d’un froid bien frappé qui décore sans vie les piécettes du magot de sa tante.
    
    — Mais ...
    ... je suis sortie d’affaire, et mieux que toi, puisque j’ai eu le seul récit de ce soir qui méritait un ruban vert, reprend Béryl, pas dupe du manège de Camille ; le même dont elle a usé il y a peu.
    — C’est sans compter qu’une bonne partie des rubans rouges doit être à ton actif, avec ton caractère de chipie, fulmine Camille.
    — Et qui de nous deux a usé le plus du mari de l’autre, si ce n’est toi ? argumente Béryl en s’approchant du testament, tout en le montrant du doigt.
    
    C’est Camille qui s’en empare, devançant de près le geste de Béryl. Voilà à présent les deux filles qui tiraillent l’ouvrage chacune vers elle, en espérant s’en emparer pour contrôler ce qu’elles prennent toutes deux pour des vérités.
    
    Adélaïde se met à rire, mais à rire de misère devant la bassesse de ses petites-petites-nièces.
    
    — Il suffit, les filles ! Je vais vous mettre d’accord à l’instant, puisqu’il me revient de placer les rubans bleus, annonce Tantine sans s’égosiller le moins du monde.
    
    À ces mots, elles lâchent toutes deux le livre, comme s’il venait de leur brûler les doigts.
    
    L’ouvrage tombe à terre, les rubans s’éparpillent. Elles se désignent mutuellement comme responsables de ce fait.
    
    Camille s’empresse de ramasser le testament pour l’apporter à sa tante ; Béryl s’empare des rubans bleus et les lui tend.
    
    — Vous voulez quoi au juste ? interroge Adélaïde.
    — On peut choisir, Tantinette ? Vraiment ?
    — Ce que l’on veut ? Tu es sûre ?
    — Oui, mais à condition que vous signiez le ...
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