Xscape (1)
Datte: 18/01/2020,
Catégories:
Divers,
Auteur: D3lta, Source: Xstory
... détonnant entre mon excitation habituelle quand je m’apprête à jouer et une sorte d’appréhension bizarre à l’idée de savoir que du sexe, sous une forme que j’ignore totalement, m’attend derrière la porte.
Le compte à rebours arrive à zéro. Une sonnerie retentit et la lumière vire au vert. Je vois du coin de l’œil le chronomètre commencer sa course folle. Sans perdre une seconde, j’ouvre la porte et me faufile à l’intérieur. Dès que je la referme, j’entends un cliquetis mécanique, signe que je suis enfermé.
— Que le jeu commence... je murmure pour moi-même. C’est une sorte de phrase porte-bonheur que j’aime dire à chaque fois que je joue. Une manie totalement inutile, je le sais bien, mais qui me met en condition.
La pièce est totalement plongée dans le noir, je n’y vois rien. C’est un grand classique des Escape : déstabiliser les joueurs prêts à partir à la recherche d’indices en les forçant à d’abord trouver un moyen d’allumer la lumière. Concentré, je plaque mes mains contre le mur à côté de moi et le suis à la recherche d’un relief quelconque. J’arpente ce que j’estime être une bonne moitié de la pièce sans rencontrer rien d’autre qu’une immense surface totalement lisse et froide. Puis, arrivé sur le mur opposé, je sens quelque chose effleurer mes doigts.
Je ne comprends pas tout de suite de quoi il s’agit. J’essaye de trouver l’extrémité de ce qui ressemble à un dessin en relief et je le suis doucement.
Je comprends très vite que je me suis trompé : ce ...
... n’est pas un dessin, c’est une phrase. Les reliefs représentent des lettres. Minutieusement, je déchiffre chacune d’elles jusqu’à comprendre la phrase : Il suffit de demander pour avoir.
— Je veux de la lumière ! Je m’exclame.
Aussitôt des spots disséminés un peu partout me donnent ce que j’ai demandé et je peux voir mon environnement.
Je suis dans une pièce presque totalement rouge bordeaux, du sol au plafond. Le décor en lui-même, plutôt classique, ressemble à un salon, avec son canapé confortable, sa bibliothèque, une petite table haute avec un ordinateur portable et quelques tableaux au mur. Rien qui ne fait allusion de près ou de loin au sexe...
Il n’y a qu’un seul mur qui détonne avec le reste : celui que j’ai parcouru du bout des doigts quand j’étais dans le noir et qui à l’air d’être fait de plexiglas. Il semble y avoir un espace derrière celui-ci mais il est plongé dans l’obscurité.
— Je veux voir ce qu’il y a de l’autre côté du mur ! Je lance.
Je m’attends à ce qu’il ne se passe rien, un seul indice étant rarement utilisé plusieurs fois dans un Escape, mais d’autres spots s’allument et mon souhait est exaucé.
L’autre côté du mur est deux fois plus petit que la pièce dans laquelle je me trouve. Il est entièrement blanc et vide de toute décoration. Au centre, sur un fauteuil qui ressemble à un trône, une jeune femme semble endormie, la tête baissée.
Mon rythme cardiaque s’accélère un peu. Elle est totalement nue, et même si je ne distingue rien de ...