1. L'âge de jouir (2)


    Datte: 07/01/2020, Catégories: Hétéro Auteur: Jonas789, Source: Xstory

    ... qui la connaissait depuis aussi longtemps.
    
    » C’est pas une honte d’aimer les filles en 2009, il faut dire qu’elles te le rendent bien !
    
    — C’est vrai, dit une Judith hésitante entre le soutien et la gêne. C’est juste que je me suis surtout retrouvée avec des filles après des ruptures. C’est les seules avec qui j’arrivai à reprendre confiance. J’ai l’impression de me servir d’elles à chaque fois et je n’aime pas ça.
    
    — Qui te dit que ça ne leur plaît pas ? dit Clotilde d’une voix flûtée. Une jolie rousse un peu paumée qui a besoin de quelqu’un pour oublier, c’est du pain béni pour certaines, quoi que tu penses. Les coups de quelques soirs, ça marche chez tout le monde ! D’un autre côté, peut-être que l’une de ces filles aimerait que tu trouves la confiance de rester auprès d’elle.
    
    Judith trouva chez sa vieille amie le regard profondément malicieux qui annonçait plus qu’elle ne voulait bien en dire. Les mots lui vinrent presque instinctivement.
    
    — Tu as trouvé une fille pour moi ?
    
    — Non, oh là non...
    
    — Tu veux sortir avec moi ?
    
    Les mots étaient sortis sans qu’elle y pense.
    
    — Non, pas spécialement, mais si on ne trouve personne après un certain âge, on pourrait toujours se mettre en couple.
    
    Le ton posé qu’elle employait ignorait la boutade ou l’idée volante trouvée au coin de l’esprit. La connaissant, Judith sut qu’elle y avait réfléchi plusieurs fois.
    
    — Tu es sérieuse ? Tu es hétéro.
    
    — J’ai déjà embrassé des filles.
    
    — Tu étais à moitié ...
    ... bourrée et tu voulais chauffer des mecs !
    
    — Peu importe, on se connaît bien, on s’apprécie, et se supporte à long terme. C’est déjà mieux que la moitié des couples que je connais.
    
    Judith ondula de gauche à droite. Elle n’avait pas tort, un couple, c’était avant tout deux personnes en bon contact. Mais ça lui semblait bien tôt de se préoccuper de sa solitude alors qu’elle n’avait pas encore un goût si amer, et elle ne doutait pas que son amie de toujours trouve une bien meilleure personne entre temps. Croisant les yeux de Clotilde, elle lui tendit la main.
    
    — Pourquoi pas ? dit la jeune rousse alors que son amie la prenait, ce n’est pas une promesse, mais un jour, on pourrait essayer. Mais avant ça...
    
    Elle déposa un baiser sur le dos de la main, et la sentit réfréner un sursaut électrique. Un sourire naquit sur son visage pâle. La Clotilde salace, insatiable des frasques de son groupe d’amies autant que des siennes, tenait mal une timidité surgissant face à l’inconnu.
    
    «... Trouve une fille bien, et couche avec elle. Tu dois savoir si ça te plaît vraiment.
    
    Le regard de Clotilde se plantait dans une fragile détermination.
    
    — J’ai la fille bien. Devant moi.
    
    Judith lui rendit un sourire fin.
    
    — Non, ce serait trop facile. Va dehors, trouve une inconnue (ne va pas voir Léna ou Alya) ; séduis-la, passe du temps avec elle, aimez-vous. Ensuite, reviens vers moi si tu le veux toujours, et je serais la fille bien.
    
    Judith se demanda un bref instant si elle ne ...
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