Sans mâle et sans tabou (2)
Datte: 06/01/2020,
Catégories:
ff,
fsoumise,
fdomine,
chantage,
dispute,
cérébral,
intermast,
Auteur: Nicky Gloria, Source: Revebebe
... les volets, Fiona pirouette dans la pièce en riant de joie.
— Notre nid d’amour !
De nouveau, elle étreint les mains de Michèle, tournant autour d’elle en l’observant sous tous les angles avec une lueur espiègle.
— On va pouvoir s’aimer comme des folles ! Tu imagines, personne viendra nous déranger. Tu m’as dit que tu avais besoin d’une semaine pour réfléchir, alors laisse-moi te prouver durant tous ces jours qu’une femme peut t’apporter beaucoup plus qu’un homme, et crois-moi qu’après tu n’auras plus la moindre hésitation.
De nouveau, elle pirouette avec légèreté. Puis elle attire à elle la jeune femme réticente et la fait asseoir à côté d’elle, sur le lit.
— Michèle, je suis si heureuse ! Toi aussi tu vas être heureuse, tu vas voir…
— Et si les propriétaires revenaient ? Cette maison appartient bien à quelqu’un ?
— Merde, Michèle, lâche-toi, décoince-toi ! Qu’est-ce que tu peux être terre à terre ! Profite du moment présent, apprends à apprécier les choses comme elles viennent, arrête de te poser des questions et de flipper pour un rien.
Elle se rend compte qu’elle s’exprime maintenant d’un ton sec. Elle adoucit sa voix.
— Ecoute, prépare nous le lit. Moi, je vais chercher le disjoncteur, ouvrir l’eau et fouiller un peu. Il doit bien y avoir quelques boîtes de conserve qui traînent quelque part, question de faire un repas ou deux avant de descendre au village pour faire le plein.
Puis son regard se fait plus langoureux avant d’ajouter.
— Et ...
... fais-toi belle, pour moi…
Elle se lève et fait quelques pas de danse avant de sortir de la chambre. Michèle l’entend chantonner alors qu’elle se dirige vers la fenêtre. Le soleil a disparu derrière les montagnes lointaines, l’obscurité a étendu son voile sur toute la forêt. C’est un endroit magnifique, sauvage, et l’idée de se retrouver isolée dans un tel cadre onirique, seule avec une femme qui veut abuser d’elle, lui procure un long frisson qu’elle ne peut analyser. Dans le placard en bois massif, elle trouve tout ce qu’il faut pour faire le lit, et elle s’y attelle avec des gestes mécaniques.
Elle entend à peine Fiona se vanter excessivement :
— C’est bon, j’ai trouvé le disjoncteur, l’électricité marche ! Je vais ouvrir l’eau maintenant. Rien ne me résiste !
Puis un peu plus tard :
— J’ai trouvé des factures. Ce chalet appartient à Monsieur et Madame Leboyer, qui viennent toujours à la même période : aux fêtes de fin d’année, et tout le mois d’août. C’est génial, on ne risque pas d’être dérangées avant longtemps !
La voix semble venir de très loin, comme si elle parvenait d’une autre dimension, d’un endroit dont elle est prisonnière, sans doute un mauvais rêve qui s’éternise… Tout cela n’est pas réel, c’est impossible, elle va se réveiller, et réaliser qu’elle est toujours en voiture, qu’elle s’est assoupie sur une aire de repos… Elle ne peut pas à être là, dans ce chalet isolé en pleine montagne, à préparer un lit pour le bon plaisir d’une inconnue qui veut ...