Qui bene amat... bene castigat ! - Histoires de Sexe

Qui bene amat... bene castigat !

... même chaleur. Et à côté d’elle se trouve une jeune fille, dix-huit ans à peine, avec les mêmes yeux gris que Flavia et la même chevelure de jais ruisselant sur ses épaules.

— Tu as fait l’amour à un esclave ? fait la jeune fille, ébahie. À un simple esclave ? Et tu n’as pas eu peur qu’il aille raconter à tous les autres qu’il venait de se faire la fille du maître ?

Flavia rit, d’un grand éclat de rire mélodieux comme le chant des oiseaux :

— Oh non, Gaia, aucun risque ! Car vois-tu, Atep avait été engagé comme chanteur par mon père. Or, il a eu le malheur d’écorcher sa chanson préférée, et pour la peine il lui a fait couper la langue ! Du coup, j’étais sûre de sa discrétion !

Gênée, Gaia n’ose pas rendre son rire à sa mère.

— Et… tu penses que je devrais moi aussi m’offrir à un esclave pour punir Titus de m’avoir trompée ?
— Ma fille, lui dit Flavia droit dans les yeux, à nouveau sérieuse. Les hommes sont, par essence, des porcs. Ils te feront les yeux doux, te diront plein de mots d’amour, te susurreront toutes les promesses que tu as envie d’entendre, puis ils iront tremper leur queue dans la première esclave venue, sûrs d’eux puisqu’ils sauront que ton cœur leur est acquis. Mais si tu leur fais comprendre que ça, ajoute-t-elle en pointant du doigt les fesses de sa fille, leur est tout sauf acquis, je peux te jurer qu’ils y réfléchiront à deux fois avant d’aller voir ailleurs !

Cette fois, Gaia répond enfin par un sourire.

— Je vois. Et dis-moi, par ...

... hasard, Atep serait-il toujours des nôtres ?
— Que crois-tu ! rit à nouveau Flavia. Je n’allais pas me débarrasser de ma garantie ! Il est devenu mon intendant personnel, et je l’ai toujours gardé à mes côtés. Mais, euh… j’aimerais autant que tu en choisisses un autre. Vois-tu, tu seras plus convaincante si tu choisis un étalon plus jeune et fougueux !
— Je vais y réfléchir, mère. Merci pour tes conseils, dit Gaia en se levant.
— De rien, ma fille. Et ne blâme pas trop Titus, c’est sa queue qui le gouverne, pas sa tête.
— Ne t’en fais pas, mère. Comme tu l’as dit, malgré tout, je l’aime, mon Titus, lui fait Gaia en s’en allant.

Profitant de la brise du crépuscule qui mélange les parfums des fleurs de printemps, Flavia regarde sa fille s’éloigner vers la villa de la famille. Puis, quand elle est sûre que plus personne ne peut la voir, elle claque des mains. Surgit alors Atep, le colosse muet à la queue de bronze, d’un recoin du jardin, et s’approche de sa maîtresse qui tend ses bras vers lui.

— Ah, Atep, soupire Flavia en s’abandonnant à ses caresses, l’innocence de la jeunesse… Tu sais, à l’époque, je ne pensais vraiment qu’à donner une bonne leçon à Gaius, rien d’autre. Ça ne devait pas se reproduire. J’aurais peut-être dû demander à père de te vendre, ou de t’éloigner de la villa. Mais ça n’aurait rien changé, j’imagine, il était trop tard, j’avais goûté un plaisir que, malgré tout mon amour pour Gaius, je n’avais jamais trouvé avec lui. Peut-être que j’ai osé faire ...