1. Cousinades


    Datte: 04/01/2020, Catégories: Partouze / Groupe Auteur: Le Matou libertin, Source: Hds

    Comme le titre le suggère, je vais replonger dans mes souvenirs de grand adolescent.
    
    C’est bien loin tout çà… mais le souvenir de cette journée reste bien présent des décennies plus tard.
    
    C’était la découverte !
    
    Tout d’abord, il faut replacer la situation.
    
    La fin de la guerre avait vu revenir mon grand-père très affaibli par des années de captivité et de STO. (service de travail obligatoire).
    
    Mes grands parents exploitaient une ferme dans le Haut Var et le terrain était planté de vignes, d’oliviers et de lavande.
    
    Ma grand-mère avait fait tourner l’exploitation pendant plusieurs années jusqu’au décès de mon grand père qui ne s’était jamais remis de ses années passées à trimer dans une ferme en Allemagne.
    
    Aucun des trois garçons (mes deux oncles et mon père) ne se sentait de reprendre l’activité car ils étaient établis dans la vie, mariés et pères de famille et très éloignés des préoccupations agricoles ou rurales. Ils étaient devenus de citadins à part entière.
    
    Seule la fille cadette de Maïté (ma grand-mère) était revenue au Mas après des études artistiques à Aix puis à Paris.
    
    Sandra avait aidé sa grand-mère pendant quelques années tout en transformant un bâtiment annexe en atelier et en studios loués l’été pour faire rentrer un peu d’argent.
    
    Mais bien vite, les deux femmes durent se rendre à l’évidence : il leur était impossible de gérer le domaine, même en étant secondées par des saisonniers.
    
    Les terrains avaient été vendus ou loués, seule ...
    ... la bâtisse principale, les annexes et un grand terrain autour des bâtiments avaient été conservés.
    
    Ce n’était pas encore l’époque des grandes migrations estivales… Les oncles et mes parents venaient au Mas pour y passer une partie des congés et les cousins et cousines s’y retrouvaient tous à partir de la mi juillet (à l’époque les vacances scolaires commençaient après le 14 juillet…) et attendaient l’arrivée des parents respectifs.
    
    Les souvenirs que je veux évoquer remontent à l’été 1960…
    
    Nous formions une joyeuse bande. Il y avait Lucas, mon jumeau âgé de 17 ans et demi, les cousines Laure et Emmanuelle, âgées de 17 et 16 ans et quelques plus jeunes autour des dix ans dont il n’est pas utile de parler.
    
    Les parents avaient profité du weekend prolongé du 14 juillet pour venir nous installer au Mas et repartir bien vite vers leurs activités respectives dès le dimanche.
    
    Les plus jeunes logeaient dans la bâtisse principale dans ce qui avait été les chambres des parents et les quatre ainés occupaient deux pièces dans l’annexe où Tante Sandra avait installé son atelier.
    
    Au fil des années, elle avait aménagé les chambres des journaliers pour en faire des studios confortables où elle recevait habituellement des amis artistes comme elle ou quelques touristes de passage..
    
    Nous profitions au maximum de la liberté qui nous était offerte… Nous faisions de longues promenades à pied dans l’arrière pays, seuls ou accompagnés par Tante Sandra qui apportait avec elle son ...
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