Ma femme et " son guérisseur " (6)
Datte: 01/01/2020,
Catégories:
Divers,
Auteur: antonin mordore, Source: Xstory
J’ai pas trop le moral ce soir…Tu m’étonnes ! Plus de job, plus de meuf, plus d’honneur…ah qu’est-ce qu’ils ont dû se marrer mes deux ex-patrons.
Dans les vapeurs éthyliques qui embrument mon cerveau et qui me donnent une sensible perte de conscience de mes malheurs, une image amusée me revient à l’esprit. Enfin plutôt deux, de ma jeunesse. Tex Avery, le dessin animé américain, complètement déjanté des années 60, mêlant sexe, arnaques, violence, le tout sur un ton de potache. J’imagine Droopy, le petit chien, disant « you know what ? I’m happy ! », sur un ton désespéré. Et le personnage qui se fait humilier et qui reçoit le panonceau « Sucker » (crétin, pigeon). Je trouve que les deux situations me collent assez bien à la peau.
Je me ressers un autre verre de vodka « Absolut », au début c’était avec du jus de pomme, maintenant c’est pur. Putain elle est trop bonne. Combien de verres ? 6, 7 10 ?? Je me souviens quand je me beurrais la gueule étant jeune avec mes potes, avant de terminer minable en boite de nuit, un de ces derniers m’avait dit : « tu sais mec, tu sais que tu dois arrêter quand t’as perdu le compte ! » Réflexion pleine de bon sens…oui mais j’ai pas envie d’arrêter…je dois être à plus de deux grammes, mais je m’en branle !
“ One, two, three !
One, two, three !
One, two, three ! Drink!
Throw it back, till I lose count ! ”
Putain, Sia, j’adore sa voix chaude et un peu éraillée :
« Un, deux, trois ! Un, deux, trois ! Un, deux, trois ! Bois ! ...
... J’balance tout vu qu’j’ai perdu l’compte ! »
J’aurais dû me foutre avec une meuf pleine de défauts, qui boit, fume, et baise putain de merde…j’ai vraiment l’impression d’avoir tout raté ! Sia dans sa chanson, elle veut se balancer au chandelier. Enfin disons qu’elle veut s’y pendre. Moi ce sera plus viril.
Un Sig Sauer, 9 mm, 15 balles dans le chargeur, 1 dans le canon, au maximum.
On l’a bien en main, très équilibré, court, précis... enfin vu l’usage, ça m’étonnerait que la balle rate sa cible. Enfin quand même je vais privilégier la bouche à la tempe. Derrière la bouche il y a le cervelet, le centre moteur du cerveau pour l’activité musculaire et nerveuse…pas moyen de se rater. La tempe, si t’as pas d’ bol, c’est pire, tu restes handicapé et t’as même plus les moyens de finir le boulot…
Je tire la culasse en arrière, et la relâche…mécanisme parfait, faut dire que c’est bien graissé. Une balle est donc chambrée dans l’arme, et le chien est en mode « action ». Un tout petit mouvement de la première phalange de l’index droit et c’est bon…je tire ma révérence. Bon c’est vrai que ça manque de classe, mais bon au point où j’en suis… En plus ce sera avec le flingue de ma femme, cocasse non ?
Je rentre le canon dans ma bouche dirigé vers le haut pour ne pas me rater…putain c’est froid ! « Cold steele ». Faut croire que Mylène Farmer n’a jamais tenté l’expérience, parce que dans « California » :
« La chaleur du canon, c’est comme une symphonie ! »
Alors après le ...