1. Saskisuw #1 : Oskinikiw


    Datte: 30/12/2019, Catégories: Entre-nous, Les hommes, Auteur: Prince-S, Source: Hds

    Saskisuw #1 : Oskinikiw
    
    (S’enflammer #1 : Le Jeune Homme)
    
    *****Attention, les références à la culture crie contenues dans cette histoire sont purement fictionnelles et ne reflètent pas forcément la réalité de cette nation. Merci *****
    
    Je suis en marge d'un monde que je ne connais pas. Là ou je vis, tout ce que l’Homme a inventé n’existe pas. Je vis loin du monde, des villes, de la culture, de l’occident, de l’orient, de la technologie, de l’argent et des malheurs. Ma vie est peuplée de légendes, de mystères, de nature et d’une communauté unique, à la fois divisée et unie. Mon prénom est Florian et voici l’histoire de notre vie.
    
    Sainte-Clémence… C’est un village d’environ 1300 ou 1400 habitants situé dans la région administrative du Nord-Du-Québec. Nous vivons si loin dans les bois et la forêt qu’aucun route ne se rend jusqu’à nous. Pour rejoindre le reste de la province, il nous faut emprunter la rivière Broadback qui borde notre village. Vous comprendrez qu’on ne peut s’y rendre que l’été, car l’hiver, Broadback gèle et n’est plus navigable. La particularité de Sainte-Clémence est qu’elle est à la frontière du Waskaganish, qui est un région appartenant aux Cris, les autochtones de la région. Du coup, entre Sainte-Clémence, dans Nord-Du-Québec, et le village de Kisisuwin, dans le Waskaganish, il y a moins de 500 mètres.
    
    Certains diront que les occidentaux et les autochtones, deux cultures aussi différentes, ne pourraient pas cohabiter aussi près, mais une ...
    ... chose à ne pas oublier, c’est que nous sommes coupés du monde. Les Cris, bien loin des autres tribus, se sont adapté à notre présence, et c’est la même chose pour nous, loin des nôtres, qui nous sommes adaptés à eux. De plus, les terres où nous sommes installées ne sont que peu fertile. Pour assurer notre subsistance, l’entraide avec les autochtones étaient primordiale.
    
    Aujourd’hui, ne vous en faite pas, nous ne sommes pas si arriéré que ça. Nous avons l’eau courante, l’électricité et la plupart ont la télé, mais entre nos deux peuples, rien n’a changé. Je me souviens, petit, me faire raconter des légendes amérindiennes et d’histoires magiques. La vie des deux camps à été teintée de la culture de l’autre.
    
    Moi pour ma part, je suis devenu écrivain. Je suis tout jeune, c’est vrai, tout juste 23 ans, mais ici, les histoires et légendes sont si riches, il y a tellement de chose à raconter, que je ne pouvais faire une autre carrière. J’ai tout l’inspiration possible dans mon coin de pays. Comme dit plus tôt, je m’appelle Florian, Florian Deviau pour être plus précis. Je suis blond, cheveux courts, avec des yeux bleus foncés et je suis mince, pas du tout musclé, plutôt fragile. Ça ne m’empêche pas d’être mignon, mais je crois pas être bien attirant.
    
    Si j’écris aujourd’hui c’est pour faire part du moment le plus étrange de ma vie, un moment qui a changé ma vie. C’était le premier juin de l’année dernière. J’étais au Old Familiar, le seul bar de la région, qui se trouve dans la ...
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