1. À vendre


    Datte: 27/12/2019, Catégories: fh, couple, jardin, amour, vengeance, Oral mélo, policier, amourdura, Auteur: Patrik, Source: Revebebe

    ... Varina savait par certaines sources que ses ardoises étaient énormes, que de moins en moins de bistrots et autres bars l’acceptaient.
    
    Doucement mais sûrement, beaucoup de ses connaissances se détournaient puisqu’il n’avait plus d’argent. Sans argent, on n’est rien dans ce monde-là. Rien du tout.
    
    Bien qu’elle le lui cachât au début, Carol ne fut pas long à comprendre. Varina eut toutes les peines du monde à l’empêcher d’aller directement mettre les choses au point avec Robert.
    
    Faisant de grands gestes, Carol est totalement furieux, elle tente de le calmer :
    
    — Non, Carol, ça n’en vaut pas peine !
    — Ah oui ? Tu as vu dans quel état tu es ? Ça ne peut plus continuer !
    — Il se lassera… il se lassera…
    — Tu te fais des illusions, ma chérie : il se croit tout permis ; de plus, comme il ne sait remuer le petit doigt pour travailler, il veut récupérer à tout prix sa source réelle de revenus. D’après ce que tu m’as dit, il devient peu à peu un paria. Et ça, il veut te le faire payer !
    — Il se lassera… Et puis, il ne sait toujours pas où j’habite actuellement.
    — Il finira par le savoir. Pour l’instant, tu as toujours réussi à lui filer entre les doigts à la gare. Mais un jour, il finira par venir ici.
    
    Elle pleure doucement dans le fauteuil, sa tête dans les mains :
    
    — J’aurais jamais dû te suivre ! J’aurais dû rester avec lui. Je… j’aurais dû garder ma vie d’avant, ce n’était pas la joie mais ça allait quand même…
    — Arrête tes bêtises ! Tu es nettement plus ...
    ... heureuse avec moi qu’avec lui. Ose dire le contraire en me regardant dans les yeux !
    
    Prostrée dans le fauteuil, elle ne répond pas, continuant à sangloter sans bruit. Il s’approche d’elle, doucement, il s’agenouille face à elle, lentement. Elle se jette dans ses bras, se vidant de toutes ses larmes, sans répit, tel un ciel de déluge, sans fin…
    
    Le lendemain, Robert l’agresse, portant la main sur elle…
    
    --ooOoo--
    
    Un petit commissariat de quartier, comme il y en a tant dans ces années 1970, aussi intégré dans le décor qu’une boulangerie, une épicerie, une boucherie ou un café. Un de ces commissariats où le quidam entre pour demander sa route ou simplement tailler une bavette…
    
    — Dubois, vous faites quoi, là, à tourner en rond ?
    — Euh Chef, bin… j’attends…
    — Et vous attendez quoi, mon petit Dubois ?
    — Euh… c’est-à-dire… qu’euh…
    — Ne me dites pas que vous attendez bien tranquillement que l’heure tourne afin de rentrer chez vous ? Hum ?
    — Euh, bin oui, euh non, Chef !
    
    Le commissaire soupire :
    
    — Eh bien, mon petit Dubois, allez donc faire un tour dans le quartier pour voir si la force publique ne peut rien faire pour nos concitoyens…
    — La force publique ?
    
    Le commissaire re-soupire :
    
    — Oui, mon petit Dubois, la force publique, nous, vous, moi, les flics…
    — Ah ! Nous !
    
    Une fois le subordonné parti, le commissaire soupire une troisième fois :
    
    — Avec ce fichu Dubois, je ne suis vraiment pas aidé ! Bon, il est vrai aussi que rien ne se passe jamais par ici ...
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