Haut les masques
Datte: 24/12/2019,
Catégories:
fh,
volupté,
massage,
Oral
yeuxbandés,
Auteur: Fortino, Source: Revebebe
... rosette, osant parfois une tentative de pénétration, sans jamais vraiment la réaliser toutefois.
— Oh Paul, j’aime tes caresses, c’est bon…
Elle a parlé. Paul, c’est le prénom pseudonyme que j’ai utilisé sur Meetic, et elle ne connaît pas mon vrai prénom. Rencontre mystérieuse, et très anonyme. Et puisque cette histoire est vraie, elle ne le connaît pas aujourd’hui non plus, malgré nos multiples rencontres. Quand elle a du plaisir, quand elle jouit dans mes mains ou sous mon sexe, c’est ce prénom que sa gorge gourmande prononce.
Son excitation est forte, je sens qu’elle est à la limite de la jouissance. Tout à coup, doucement d’abord, puis de manière de plus en plus marquée, son bassin s’anime d’un mouvement qui semble indépendant de sa volonté. Elle va au-devant de mes doigts, les aspire, gémit, se soulève du matelas, se repose avec vigueur, pour s’envoler plus haut, elle crie presque maintenant, et bouge de plus en plus…
Puis c’est l’orgasme, et à la clé une surprise, quand après quelques derniers spasmes très semblables à celui d’un homme juste avant l’éjaculation, son vagin évacue avec force l’équivalent d’un verre d’un liquide chaud, sans odeur marquée, sur ma main affairée toujours à la caresser, par saccades successives, tandis que tout son corps se contracte et qu’elle hurle sa jouissance.
Elle se calme ensuite, et se détend sur le lit, silencieuse, immobile, magique, invisible derrière notre double bandeau.
Quand ...
... je reprends quelque temps après le chemin du bureau pour reprendre mon travail, une heure s’est passée depuis que je suis arrivé à sa porte. Je me suis rhabillé sans bandeau, et fidèle à nos accords, je ne l’ai pas regardée. Après un dernier baiser, et l’évocation d’une possible autre rencontre, masquée elle aussi, j’ai quitté sa maison et son sous-sol où mon fantasme improbable a vu le jour.
À peine arrivé au bureau, je cours me masturber pour relâcher de mon sexe en feu la pression accumulée. Les yeux fermés, tandis que j’astique frénétiquement mon pénis, j’essaie d’imaginer la femme qui m’a offert ce plaisir intense, aux souvenirs olfactifs, sensuels, et auditifs. Ses longs cheveux caressants, sa langue ferme, son odeur enivrante, la peau douce de son corps qui me semble si joliment dessiné… Je jouis tandis que j’essaie en vain de mettre un visage sur celle qui reste la femme masquée, et mon gland expulse inlassablement des salves de sperme que la dernière heure de plaisir, et mes pensées réminiscentes du moment, ont accumulées dans mes bourses.
Voir Venise, et mourir, disent certains. Moi, j’ai rencontré la femme masquée, et j’ai envie de vivre, même si je ne suis pas sûr que la réalisation d’un autre fantasme puisse me donner un tel plaisir encore. J’aurai au moins la chance d’avoir vécu celui-là. Nathalie, pour ton audace, ta douceur, la douleur, le plaisir, le mystère, merci infiniment. Et pour la suite, car il y en a eu une.