1. Julie Julie Julie (4)


    Datte: 15/12/2019, Catégories: Lesbienne Auteur: Mefisto, Source: Xstory

    ... carte et souris en voyant inscrit : lundi ouvert de 8h à 18h.
    
    Le soir, je pris donc un bus pour me rendre chez Mireille, découvrant au bout de vingt minutes de trajet un quartier relativement à l’écart du bruit et du centre-ville, juxtaposant un petit parc qui avait l’air très joli. Les maisons se ressemblaient toutes, grandes et un peu bourgeoises avec leurs petits jardins soignés devant l’entrée et les portes richement décorées. Je fus surprise de découvrir à l’adresse indiquée non pas un cabinet, mais une maison comme les autres avec une pancarte où il était écrit : « Psychologue Phrène, vous pouvez rentrer sans frapper. ». Je rentrai donc à l’intérieur, déclenchant un petit « di-gling » pour tomber sur une petite salle d’attente très sympathique. Un bocal avec des poissons, un léger fond sonore, des couleurs vives, mais non agressives aux murs, des petites citations écrites un peu partout, tout était fait pour qu’on s’y sente bien.
    
    Mais je n’eus pas le loisir de plus l’admirer, car Mireille surgit de la porte en face habillée avec classe et simplicité d’un jean et d’une chemise bleu clair. Elle me parut d’un coup bien plus adulte que la dernière fois.
    
    — Vas-y, rentre, je t’en prie, m’invita-t-elle en me désignant la porte.
    
    — Merci.
    
    La pièce principale ressemblait à un salon banal, quoiqu’assez grand, avec des armoires, une table et des affaires un peu partout. La seule différence était la présence d’une de ses sortes de petits canapés où le patient devait ...
    ... s’allonger. Il y avait également une grande baie vitrée donnant sur l’extérieur et couverte par des rideaux spéciaux, laissant voir ce qu’il se passait à l’extérieur.
    
    — Mais on ne peut rien voir de l’extérieur, précisa Mireille perspicace. Alors, comment ça va ?
    
    — Bah, bien et toi ? répondis-je sans aucune inspiration.
    
    — Très bien ! Durant ce mois, je me suis libérée, je me suis é-cla-tée, dit-elle d’un air ravi.
    
    Je souris en m’imaginant ce qu’elle voulait dire par « éclatée », la faisant sourire à son tour.
    
    — Mais on est pas là pour parler de moi, viens t’allonger, me dit-elle en s’asseyant dans un fauteuil.
    
    Je m’exécutai donc et m’allongeai comme si j’étais la porteuse d’une maladie mortelle millénaire. Je continuai de regarder autour de moi en admirant la beauté de cette maison.
    
    — Tu vis ici non ?
    
    — Bien sûr, regarde, on peut même voir ma chambre d’ici, confirma-t-elle en montrant un lit visible à travers une porte entrouverte. Mais encore une fois, on est là pour toi. Alors qu’est-ce qui t’amène ici ? m’interrogea-t-elle en relevant ses lunettes.
    
    — Eh bien... il y a cette fille, commençai-je en me demandant pourquoi elle portait des lunettes maintenant, alors qu’elle n’en avait pas la dernière fois.
    
    — Ça commence souvent comme ça.
    
    — Oui, il y a cette fille, Julie, dont je suis amoureuse depuis des années.
    
    — Combien d’années ?
    
    — Cinq ans environ.
    
    — Ça fait pas mal de temps...
    
    — Oui, mais le problème c’est que je n’arrive jamais à ...
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