1. La guerre des deux frères - Partie 01


    Datte: 12/12/2019, Catégories: Non Consentement / À contre-cœur Auteur: byAgentChelateur, Source: Literotica

    Post note : ces aventures racontent des événements évoqués dans mon roman à épisodes « Le club ». Cependant, les personnes n'ayant pas lu cette précédente production qui dans la chronologie se situe entre 10 et 15 ans après les aventures que je vais vous raconter, peuvent très bien lire celle-ci sans se sentir perdues ; elles manqueront seulement certaines références et clin d'œil que je ne manquerais pas de glisser.
    
    PROLOGUE.
    
    L'homme s'arrêta un instant devant l'entrée du cimetière pour remonter le col de sa veste afin de s'assurer de recouvrir au mieux son visage. Même à une heure aussi tardive, il ne voulait pas courir le risque d'être reconnu. D'un pas décidé, il pénétra dans le lieu saint puis navigua dans le labyrinthe d'allées bien entretenues pour finalement bifurquer vers une petite parcelle placée un peu à l'écart. Il se figea alors devant la dalle de marbre recouverte de mauvaises herbes qui indiquaient que personne n'avait visité ce défunt depuis de longues années. Une foule de sentiments contradictoires l'envahit alors et il ne trouva la force s'agenouiller qu'après plusieurs minutes. Une épaisse couche de lierre recouvrait la plaque mortuaire mais le nom restait visible. « Samuel Gradzik » était officiellement inhumé en ce lieu mais le visiteur savait pertinemment que l'homme couché sous cette pierre n'avait jamais porté ce nom. Il revit alors le visage de cet homme si proche de lui et se retrouva projeté plus de 15 années en arrière.
    
    CHAPITRE ...
    ... 1
    
    Djamila commençait à sentir l'épuisement la gagner alors qu'elle entamait un énième aller-retour sur ce maudit trottoir de la rue de Yvur. Il était 3h du matin et les nuits de septembre à Lilleland étaient froides surtout avec une tenue aussi légère que la sienne. Elle resserra les boutons de sa veste en lycra rose pour conserver un peu de chaleur en se disant qu'elle arriverait bien à la déboutonner à toute vitesse si jamais un client se présentait. Car, si vous ne l'aviez pas encore compris, Djamila était une prostituée ; pas une de ces filles qui s'invitaient dans les parties fines de la haute société pour des tarifs dignes de ministres mais bel et bien une « pute de trottoir » qui racolait le client dans sa voiture en présentant ses attributs au travers de la portière. Ses clients justement étaient souvent des bourgeois qui n'hésitaient pas à venir s'encanailler avec la lie de la société après que leur petite famille se soi endormie.
    
    La rue Yvur n'appartenait pas à la tristement célèbre « cour des miracles » mais longeait cet enchevêtrement de rues étroites et d'immeubles délabrés dans lesquels se massaient les habitants les plus pauvres de la ville ainsi que l'immense majorité de ses truands. C'était sur cette frontière invisible que Djamila et ses collègues attendaient le chaland qui, en bon petit bourgeois, n'osait jamais s'aventurer dans l'antre des loups.
    
    Une voiture ralentit en s'approchant de la jeune femme et cette dernière jeta la cigarette qu'elle venait ...
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