1. Une chance de cocu 2


    Datte: 11/12/2019, Catégories: Dans la zone rouge, Auteur: Accent, Source: Hds

    ... sincère, à l’amour que j’ai pour toi. Viens dans mes bras.
    
    Au baratin ce type est fort. Elodie doit se persuader qu’en retrouvant le chemin du plaisir avec lui, elle va l’aimer. Leur avenir est écrit en rose. Je m’absente souvent, ils peuvent donc s’aimer, se voir souvent. Il balaie en deux mots l’obstacle du mari. Lui-même, Boubou, n’est pas de nature jalouse, il supportera par nécessité que sa maîtresse fasse semblant d’aimer le légitime époux, si elle se donne à son amant sans retenue. Il voit le dégoût éprouvé envers moi, il n’a donc aucune raison de s’inquiéter de quelques rapports amoureux subis et non désirés, entrepris de part et d’autres comme une obligation liée au statut d’époux. Les gestes de l’amour n’ont aucun sens en l’absence des nobles sentiments, ils trouvent leur signification dans l’amour réciproque des amants. Et Elodie sait à quel point Boubou l’aime. Il n’est pas nécessaire d’être marié pour s’aimer, ce n’est même pas utile, leur relation naissante en est la preuve évidente.
    
    Elle gobe ça ! Ce type, elle ne l'avait jamais vu. sa soeur lui a bourré le crâne, a promis le grand soir du sexe. elle s'y croit et se persuade que le propriétaire d'un aussi beau vit est forcément amoureux d'elle. Oublie-t-elle qu'il vit du commerce de la chair ? A quelle logique obéit une femme qui veut tâter et goûter de la queue? Je me le demande. Elodie est tombée sur la tête quand Boubou a déballé sa marchandise. Je ne la reconnais plus. Je peux m'attendre au ...
    ... pire.
    
    En gros Boubou lui rappelle l’intérêt de la situation actuelle. Fidèle ou pas, mais très probablement plutôt infidèle, je suis le mari falot qui assure la nourriture et le logement et lui est l’homme heureux de lui procurer admiration, satisfaction des sens, amour et bonheur. Le partage des tâches, entre mari et amant, va assurer l’équilibre nécessaire à une vie épanouie. Elodie avale la potion, n’élève aucune objection, ne défend pas mes intérêts, semble parfaitement subjuguée.
    
    J’étais loin de me douter de mon infortune, je croyais ses déclarations d’amour, je croyais à ses démonstrations enflammées. Il y a quelques heures elle me serrait sur elle, en elle, criait de plaisir sous moi. Tout cela c’était du vent, un simulacre d’amour, justifié par mon rôle économique, elle n'éprouvait en fait aucun sentiment réel pour son routier trop souvent parti Elle jouait la comédie et simulait des orgasmes. C’est une claque violente, inattendue, je suis abasourdi. Si encore elle avait protesté pour dire qu’il lui restait un peu d’amour pour moi, juste une miette de ce qu’elle proclamait avant mon départ ce matin. Je pourrais, comme Charles, mettre Boubou en bouillie, l’envoyer à l’hôpital et donner une rouste à Elodie, une bonne trempe de chez Pasvolé qui lui ferait raconter une chute dans l’escalier, à la manière de Charlène.
    
    Mais à quoi bon, me battre ou me débattre puisqu’elle accepte les déclarations de ce type, puisqu’elle lui laisse clairement entendre qu’elle m’utilise sans ...