Mister Hyde - 29
Datte: 11/12/2019,
Catégories:
BDSM / Fétichisme
Auteur: LVolante, Source: Hds
... libre de partir ou de rester sans que cela ne change en rien nos comportements et nos sentiments à ton égard. Quelques soient tes intentions, la porte te sera toujours ouverte, dans tous les sens. À toi de savoir où tu veux aller.
***
Nathalie s’enferma dans sa chambre pour la nuit. Elle ne dormit pas beaucoup. Ses deux métiers lui avaient appris à rester d’apparence stoïque mais les coups répétés de Frédéric avaient bel et bien déclenché une tempête sous son crâne. Tiraillée entre l’envie de vivre qui la reprenait et ce qu’elle considérait comme son devoir envers Juan, elle passa son temps à céder à l’une pour capituler devant l’autre l’instant d’après. Au matin, elle n’avait encore pris aucune décision.
Vers neuf heures, elle entendit se refermer la porte de la maison. Elle se glissa à la fenêtre pour suivre quelques secondes le départ conjoint de Lucile et Frédéric. Désormais seule, elle ne quitta pas sa chambre mais se sentit suffisamment en sécurité pour se déshabiller et se coucher pour de bon.
Emmaillotée dans les couvertures, elle ferma les yeux dans l’espoir de dormir. Les images de son faux rêve l’assaillirent aussitôt, accompagnées de leur cortège de tentations. Elle tenta bien de résister mais, indépendante, sa main s’échappa vers son pubis. Elle se caressa longtemps, bloquée par cette petite parcelle de honte qu’elle éprouvait toujours à l’égard de Juan. Mais elle la surpassa puis soulagée, enfin elle s’assoupit.
A son réveil, elle prépara sa ...
... valise.
***
Lucile et Frédéric revinrent ensemble, comme ils étaient partis. Ils ne furent pas surpris de la décision de Nathalie et s’ils en furent chagrinés, ils n’en montrèrent rien. Ni l’un ni l’autre ne tenta de lui faire reconsidérer sa position pas plus qu’ils ne lui rappelèrent qu’elle serait toujours la bienvenue.
Nathalie embrassa Lucile mais salua Frédéric de loin bien qu’il l’aidât à porter son bagage jusqu’à la rue et dans le coffre du taxi.
Le petit couple, gentiment enlacé regarda le taxi s’éloigner. Par la lunette arrière, Nathalie les vit rétrécir puis, au premier tournant, disparaître.
***
Nathalie mit quelques jours à retrouver ses marques dans son appartement. Empoussiéré par quelques longues semaines d’absence, elle fit un grand ménage et quelques rangements nécessités par le handicap de son bras gauche pas totalement résorbé. Quand elle eut terminé, la solitude lui tomba dessus et son dilemme ressurgit.
Nathalie n’avait pas d’amis et peu de relations. Au décès de Juan, murée dans son chagrin, elle avait coupé peu à peu tous les ponts. Il y avait bien un ou deux collègues qui prenaient régulièrement de ses nouvelles mais elles n’avaient pas avec eux de véritable affinité. Quant à ses copains enseignants, elle les avait depuis lurette remisés dans un tiroir marqué « oubli ». Son seul contact avec l’extérieur était le texto matinal de Lucile. Toujours le même : « Bonjour Nath, comment va ce matin ? » qui arrivait régulièrement entre neuf et ...