Mister Hyde - 22 et 23
Datte: 03/12/2019,
Catégories:
BDSM / Fétichisme
Auteur: LVolante, Source: Hds
... ramener.
Frédéric éclata de rire et tendit le bras à Lucile qui s’en saisit en souriant. Ils marchèrent en silence jusqu’au pub irlandais de la rue de Montpensier.
Frédéric, fermement décidé à exaucer son vœu, commanda un Lagavulin qu’il se fit servir double tandis que Lucile se contentait d’un Cuba libre « avec très peu de rhum ». Ils burent en silence. Enfin, Frédéric avala son breuvage à la vitesse d’une éponge alors que Lucile sirotait le sien en s’humectant à peine les lèvres. Quand il en fut à son troisième double, Frédéric se décida à desserrer les lèvres.
• Je croyais que vous aviez une brouette à vider…
Lucile rougit. Certes, pour lancer ce style d’annonce sur le ton de la plaisanterie, elle s’était montrée douée mais maintenant qu’elle se trouvait au pied du mur, elle renaudait un peu à se lancer. D’autant qu’elle allait devoir faire référence à des événements dont Frédéric n’avait vraisemblablement pas le moindre souvenir. Elle regimba et tenta de tergiverser mais l’homme qui lui faisait face, totalement libéré par l’alcool qu’il venait d’absorber, la poussa dans ses retranchements. Elle n’eut bientôt plus d’autre choix que de se lancer.
• Je vais commencer par vous redire ce que je vous ai déjà dit, avec un peu plus de détails. Je crois que ça sera plus facile pour vous dire la suite…
Frédéric se contenta d’opiner du chef. Il était évident qu’elle avait néanmoins toute son attention.
• J’ai fait votre connaissance il y a un peu plus de dix ...
... ans. J’étais une gamine et ça a déclenché en moi des sensations inconnues. Vous aviez dix-sept ou dix-huit ans, j’en avais douze et je me suis mise à rêver de vous. Des rêves… pas très sages. Des rêves caressants. Des rêves où vos lèvres flirtaient avec les miennes mais aussi avec mes seins, avec mon ventre… C’était de l’érotisme de midinette un peu poussé. Et puis vous avez disparu de ma vie mais pas de mes nuits. Vous y reveniez toujours quand j’étais triste, seule ou que j’avais besoin de m’évader. Alors, quand je vous ai revu dans ce train, je vous ai tout de suite reconnu. Vous n’aviez pas tellement changé. Sauf qu’il y avait dans votre regard une tristesse que je ne connaissais pas. Nous nous sommes revus et puis il y a eu le dîner. Ce soir-là, j’avais envie de vous. Tellement envie que j’étais nue sous ma robe. Mais vous m’avez parlé de vos penchants, de vos désirs et je suis sagement rentrée chez moi, morte de frustration et de concupiscence. Il y a eu le déjeuner, ensuite. Et ce fameux ouvrage avec lequel j’ai cru que vous vouliez acheter ma soumission et cela m’a vexée parce que j’étais disposée à vous l’offrir pour rien. Ce que je veux dire, c’est que malgré le temps qui a passé, je suis toujours prête à m’offrir à vous. Même si vos seuls fantasmes à mon égard sont de me fesser et de me voir agenouillée à vos pieds avec votre sexe dans la bouche. Suis-je amoureuse de vous ? Sans doute. Sinon je n’accepterais pas de n’être pour vous qu’un « vide-couilles ». Sans doute ...