Claude-Marie: Cahier 1 - Histoires de Sexe

Claude-Marie: Cahier 1

... sais... »

« Quoi? »

« Rien, non, non rien. »

« Un instant, tu me dis vouloir vivre en symbiose avec moi, un instant plus tard, tu deviens indépendante. »

« J'allais te dire que j'aimerais moi aussi m'épanouir un peu. Depuis la mort de ton père, j'ai l'impression que tout ce que j'ai fait c'était pour toi, pour que tu réussisses dans la vie et afin que tu aies une belle vie. Maintenant que tu es un adulte et que tu changes, j'ai l'impression que tu es en voie de réussir et que nous pourrions avancer ensemble maintenant. »

Je lui tenais les mains et j'avais les yeux humides.

« Tu le sais que je t'aime maman. »

Elle me regarde, elle aussi a les yeux humides. Elle sort de sa poche un mouchoir et elle tamponne le coin de ses yeux. Elle me sourit.

« Tu sais maman, j'ai peur. J'ai peur d'être gai, j'ai peur de ce que les gens vont dire et penser, j'ai peur de perdre encore quelqu'un que j'aime comme avec Ève. »

« Je sais, Ève... Tu n'as rien voulu me dire et tu t'es enfermé dans ta chambre. Elle t'a fait mal... »

« Oui, je ne te l'ai jamais dit, mais elle m'a trompé tout le temps qu'elle disait être ma copine. Je n'étais que l'ami qui rendait les explications faciles devant ses parents. Son vrai amant avait 30 ans et elle ne voulait pas que ses parents le sachent... »

« Sais-tu qui c'était? »

« Oui, un de mes profs... imagine s'ils ont dû rigoler dans mon dos... »

Je pouvais voir que ma mère était outrée par ce que je venais de lui ...

... révéler.

« Mais... »

« Maman, non! Je ne vais pas te dire qui c'est... Maman, je suis encore vierge à cause de Ève. Je ne sais pas si je vais savoir... Et puis là accoutré comme cela... »

« Claude-Marie, arrête tout de suite. Regarde autour de toi le nombre de personnes qui te regardent. Ils te regardent parce que tu es belle et qu'ils te désirent. Va chercher ta confiance dans cette énergie qui t'entoure. Ne t'inquiète pas. Ta nouvelle apparence va t'aider à ouvrir de nouvelles portes. J'en suis convaincu. Sois ouverte et accepte ce qui t'est offert. Je vais t'aider. Tu n'as rien à craindre. »

Après cette conversation, ma relation avec ma mère s'est complètement transformée. Nous nous sommes ouvertes l'une à l'autre.

Le reste de l'après-midi, nous avons fait principalement du lèche-vitrine. Ma mère me faisait pointer à des choses que je trouvais belles, qui me parlait. Nous avons visité plusieurs boutiques de chaussures, j'ai essayé des escarpins, des sandales, des bottes et même des cuissardes très sexy, pour une femme. Nous n'avons acheté qu'une paire de sandales un peu rétro, bien sages.

Nous avons visité une boutique de lingerie. Ma mère m'a montré toute sorte de choses aussi belles les unes que les autres. À un moment, j'ai dû lui dire que je devais prendre une pause. Toutes ces belles choses m'émoustillaient et je sentais que j'étais en pleine érection et que je pourrais avoir un accident si l'on continuait. Ma mère m'a offert d'aller aux toilettes, mais j'étais ...