1. La bourgeoise et le marabout (42)


    Datte: 28/11/2019, Catégories: Lesbienne Auteur: hélène75, Source: Xstory

    ... soirée. J’enfile donc une longue robe noire en satin, avec juste ce qu’il faut de décolleté et légèrement fendue sur l’un des côtés. Pour ce qui est du maquillage, j’opte pour des nuances légères afin de ne pas être trop provocante. Je me fais un chignon bien relevé qui dévoile ma nuque gracile mise en valeur par une parure – collier et boucles d’oreille assorties – de perles nacrées polynésiennes. Enfin, je choisis des escarpins à hauts talons qui m’obligent à avoir une démarche très chaloupée qui met mes fesses musclées en valeur. Un long manteau léger complète ma tenue.
    
    Nous arrivons vers 19h30 à l’hôtel particulier de notre hôtesse dans le VIIème arrondissement de Paris à quelques pas du Champ-de-Mars, logement de fonction sans nul doute généreusement mis à disposition par le ministère de la Culture. La cheffe de François nous accueille dans un ravissant salon de style Napoléon III - avec cheminée, miroirs et candélabres très soignés - où un serveur nous offre une coupe de champagne. Lorsque tous les invités sont là, nous nous retrouvons à cinq couples à papoter autour des toasts et autres petits fours. J’apprends de l’un de mes voisins de canapé que notre hôtesse vit seule ici et nul ne sait si elle est mariée ou pas. Au cours de ces échanges, j’apprends qu’elle se prénomme qu’elle est énarque et diplômée d’une grande école de management, qu’elle est née à Paris et qu’elle a un peu plus de quarante ans.
    
    Nous sommes ensuite invités à passer dans un autre salon, ...
    ... plus spacieux, décoré cette fois-ci dans le style Art déco des années 1920. Les meubles allient harmonieusement acajou, ivoire, fer forgé et dorure donnant ainsi un air très « années folles » à la pièce. Organisé sous forme d’un buffet, le dîner permet à la maîtresse de maison de se déplacer d’un endroit à l’autre de manière à discuter avec l’ensemble de ses invités. Nous sommes installés à quatre autour d’une table basse lorsque notre hôtesse se joint à nous. Ayant tout le loisir de la dévisager de près, je note combien elle arbore un air assez sévère.
    
    Ses longs cheveux d’un noir de jais sont noués en une queue-de-cheval qui lui tombe jusqu’à la moitié du dos ; son maquillage est très sobre et, malgré ses yeux bleus dissimulés en partie derrière de petites lunettes rondes à montures d’acier, son visage n’exprime que froideur ; elle porte un chemisier bleu nuit à dentelle très près du corps qui souligne de petits seins bien fermes ; sa jupe droite assortie lui arrive aux genoux et des bottes noires brillantes complètent sa tenue peu excentrique. Toutefois, malgré cet air distant qu’elle affiche et qu’elle semble volontairement cultiver, je ne peux m’empêcher de lui trouver un « je ne sais quoi » d’attirant, voire de captivant.
    
    Au cours de la conversation à notre table, je découvre qu’elle se prénomme Anne-Sophie et qu’elle est en poste au ministère depuis déjà cinq ans. Aussi surprenant que cela paraisse, elle est particulièrement agréable avec moi et semble apprécier ma ...
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