Pour un petit coup avec toi (4)
Datte: 23/11/2019,
Catégories:
Hétéro
Auteur: Loco2016, Source: Xstory
... maintenant. J’ai des vidéos, ainsi que les témoignages de sa femme et de plusieurs de ses victimes. Si ça ce n’est pas suffisant, je ne sais pas ce qu’il faut.
L’année scolaire est enfin terminée. Moi et Maryjane réussissons nos examens. Je décide d’attendre encore un peu avant de larguer ma bombe, c’est mieux ainsi. Après les vacances, nous allons tous les deux dans la même fac. C’était ce que nous avions décidé à la base ; et même si nous nous parlons plus du tout, cela ne change rien à ce que nous voulons faire pour nos avenirs respectifs.
J’attends patiemment. Ça va arriver. Je sais que ça va arriver, c’est obligé. Puis un jour, je reçois enfin LE coup de téléphone que j’attendais. C’est Maryjane, elle est en pleur, Monsieur Matignon vient de la larguer. Elle ne comprend pas ce qui lui arrive... La pauvre, je compatis. J’ai envie de lui dire « je te l’avais dit » mais ce serait mesquin et peu constructif. Elle veut me voir, je lui donne mon adresse. Nous vivons tous les deux dans un petit campus, nous ne sommes pas si loin l’un de l’autre. Nos retrouvailles sont tendues. Cela fait depuis combien de temps que nous ne nous sommes pas vus ? Et combien de temps que nous ne nous sommes pas parlé pour de vrai ? Je l’installe sur le canapé de mon studio étudiant, elle pleure toujours. Je lui tends un paquet de mouchoirs. Elle reste longuement silencieuse avant de me parler :
— Je suis désolée Florian, sont ses premiers mots.
— Ça va aller.
— Non, cela ne va pas ...
... aller. Qu’est-ce que je me sens conne, putain ! Tu as essayé de me prévenir, et je ne t’ai pas crue. Mon Dieu, tout le mal que je t’ai fait, tout cela parce que je croyais en lui et en ses promesses. Je suis un monstre. Je t’en ai voulu en t’accusant d’avoir gâché notre amitié, mais je me rends compte aujourd’hui que c’est moi qui ai tout fait foirer. Je suis tellement désolée, cela n’a jamais été ce que je voulais. Je te le jure ! Tu comptais tellement pour moi ! Tu comptes toujours !
— Ce n’est pas toi, c’est lui. C’est lui le seul responsable de ce qui nous arrive. Tu n’as pas à t’en vouloir, nous n’avons été que ses marionnettes.
— Quel salaud, mais quel salaud. Pourras-tu seulement me pardonner ?
— Il n’y a rien à pardonner. Tu n’as rien fait de mal. C’est moi qui te demande le pardon d’avoir agi comme un connard.
— Non, je comprends maintenant. Tu n’étais pas toi, il t’a rendu malade tout comme il m’a rendu stupide. Je voudrais... Je voudrais tellement que tout redevienne comme avant...
Elle repart en sanglot, je la prends dans mes bras. Lorsqu’elle se calme, nous parlons longuement de ce qui nous est arrivé. Nous reparcourrons ensemble ces derniers mois de cauchemar en nous demandant comment on en est arrivé là. Cela nous fait du bien. Enfin, je retrouve ma Maryjane, celle que je connais depuis toujours, celle sans l’influence de l’autre connard. Nous crevons l’abcès et faisons la paix. C’est inespéré, même dans mes rêves les plus fous, je ne pensais pas ...