1. Romantique


    Datte: 22/11/2019, Catégories: fh, volupté, policier, Auteur: M.D., Source: Revebebe

    Romantique. J’aime les romantiques. J’aime beaucoup leur conception de l’amour physique. Souvent leurs lèvres sont roses d’envies voraces. Et cette fille-là, je me sens fiévreusement attiré par ses lèvres. Et par sa peau, douce et chaude. Ses beaux cheveux noirs sont une jungle bordélique, une cascade sombre. Ça, j’adore. Elle me dit qu’elle doit oublier sa vie, que je dois lui faire oublier sa vie. Elle me dit de l’aimer.
    
    …
    
    Elle est arrivée dans le bar en minijupe noire, avec des hauts talons. Elle portait un pull par-dessus. Déjà, on voyait que quelque chose clochait, rien qu’à mater sa démarche. Il y a des gens qui sourient, et d’autres qui ne le font jamais. Cette fille appartient à la seconde catégorie. Elle s’est assise et a commandé du rhum. Ensuite, elle a allumé un drôle de truc, qu’elle a aspiré d’une manière étrange. C’était comme si une montagne de tracas se détruisait dans cette bouffée. J’ai réussi à inhaler un peu de ces belles volutes qui dansaient au-dessus d’elle. Cette odeur… Ça m’a fait penser aux tropiques, à leur moiteur. Ça m’a fait penser aux femmes de là-bas, à l’odeur des filles de joie, et à l’odeur de cette végétation trouble.
    
    Elle m’a regardé, deux ou trois fois. De superbes yeux verts. Deux bijoux qui valent tout l’or du monde. Deux Univers aux milles étoiles. À l’intérieur, j’ai vu son appel, un appel à la détresse. C’était pas un de ces regards envoûtants qui vous allume en vous brûlant de l’intérieur. Non, c’était une autre chaleur, ...
    ... une autre douceur. Celle du gouffre du désespoir.
    
    Quand on a commencé à discuter, je ne sais plus trop ce qu’on s’est dit, au tout début. Des conneries, des banalités de tous les jours, j’en sais rien… Et puis je lui ai demandé comment ça allait. Elle m’a répondu qu’elle avait peur. Des lèvres qui tremblaient. Elle m’a raconté son histoire. Un truc avec un mec qui s’est lamentablement fini. Elle n’était pas bien. Elle allait vraiment mal. Et c’est justement pour ça qu’elle était irrésistible.
    
    …
    
    Je sens sa respiration. Elle est frêle. Elle se sert très fort contre moi, m’entourant de ses bras, comme si j’allais m’enfuir et qu’elle allait m’en empêcher. Moi, partir ? Des clous ! Mon ange, je resterais un siècle auprès de ton avidité, auprès de ta perte… Elle pleure ! Mon dieu, que c’est beau une poupée qui pleure en se consolant dans le creux de votre épaule, dans le silence d’une chambre d’hôtel. Plus rien autour n’existe. Je suis avec elle et c’est l’essentiel. Je sens les soubresauts de sa poitrine contre la mienne, ses sanglots. Elle me dit de l’aimer. De l’aimer toute la nuit. Je ne peux pas résister, c’est impossible. Jésus… Jésus, ses yeux…
    
    Jamais je n’ai autant tremblé. Peut-être que c’est plus l’émotion que l’excitation. Ses murmures, sa peau, ses cuisses et son odeur, cette putain d’odeur qui émane d’elle, tout m’affole, tout. Elle m’a ensorcelé. Ses bras se serrent autour de mon cou et ses jambes viennent se glisser entre les miennes. Je dévore ses seins. ...
«123»