1. Camp Valley


    Datte: 21/11/2019, Catégories: fh, couple, bizarre, sales, amour, Voyeur / Exhib / Nudisme entreseins, facial, Oral pénétratio, fsodo, policier, fantastiqu, roadmovie, amourpass, Auteur: Maldoror, Source: Revebebe

    ... cachots. Deux mannequins de même facture que celui de l’accueil y agonisaient en silence. Il s’agissait d’un couple, disposé selon une posture sexuelle des plus explicites. Au coït, s’ajoutait la violence qui devait caractériser ces sauvages puisque l’homme tenait dans sa main le cou de sa partenaire. La dernière pièce enfin, était le bureau du shérif, une sorte de cuisine réaménagée. Elle était dotée d’un réfrigérateur taché d’empreintes de sang. J’osai l’ouvrir et y découvris l’horreur. Des membres humains et une tête d’homme tuméfiée, déformés par la chaleur, reposaient là, de manière désordonnée. Je claquai la porte d’un coup de pied et vomis aussitôt, crachant mes tripes pour tenter de me laver de ce que je venais de voir. Des cannibales. Ces sauvages étaient des cannibales…
    
    Je dégueulai ainsi ma bile dans l’évier situé à côté du garde-manger. Puis après quelques secondes de purge, je fis couler un filet de rouille qui, fort heureusement, parvint à se transformer en eau claire. J’y engouffrai ma bouche et nettoyai mes plaies sur tout mon corps, parvenant à faire oublier cette désagréable odeur qui me collait à la peau. J’aperçus enfin un épais carton débordant de fripes des plus étranges dans un coin de la pièce. Costumes et masques de clown, harnachement sado-maso, tenue de soubrette, sous-vêtements de femme, citrouille d’Halloween, peau d’ours, ou encore étui de maquillage formaient une curieuse garde-robe dans ce lieu de chaos. J’y dénichai toutefois un Stetson ...
    ... sur lequel j’épinglai l’étoile de shérif que m’avait donnée Polly, une sorte de trophée qui rappelait ceux des guerriers primitifs, et passai un jean élimé, délavé jusqu’à la racine. Je mis enfin la main sur de vieilles tennis blanches, un luxe pour un type dans ma situation.
    
    Je rejoignis ensuite Polly au chevet de la jeune fille, toujours inconsciente. Ma princesse était occupée à lui chuchoter quelque chose à l’oreille.
    
    — Il faut que tu l’emmènes à la voiture, me dit-elle. Où tu as déniché ces fringues ?
    — Un carton dans le bureau du shérif. Il y a des trucs pour toi, répondis-je en prenant la jeune captive dans mes bras.
    
    Et tandis que je partais la déposer dans le 4x4, son cœur battant pratiquement dans mes mains, je vis Polly passer la porte du bureau. J’espérais qu’elle n’aurait pas la mauvaise idée de fouiner dans le réfrigérateur.
    
    Au dehors, le silence était toujours aussi pénétrant. L’état de la ville renforçait la sensation de solitude qui nous avait envahis à notre arrivée. Et pourtant, il y avait bien quelqu’un qui vivait ici. Nous nous trouvions au bout du monde, au bout du bout, là où l’humanité avait refusé de s’attarder. Un lieu oublié de tous, dangereux, habité par les bêtes. Car ces deux créatures et celle qui reposait sur le toit de la bagnole n’avaient rien d’humain.
    
    Après m’être assuré que personne ne traînait dans les parages, la sensation d’être épié étant totalement absente, je filai à l’intérieur, avec la ferme intention de récupérer ...
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