De gentils voisins - Histoires de Sexe

De gentils voisins

... prêts à livrer de nouveaux voluptueux combats.

— On expose Rodin et Camille Claudel , cela vous dirait-il de visiter l’exposition ? propose Magali.
— Oh ! Les portes de l’enfer, le baiser, l’âge d’airain et surtout Iris, messagère des dieux. Presque de la pornographie. En tout cas pour l’époque ! Il faut voir cela, répond Michel.
— Et toutes nos turpitudes dans Camille ! Ah ! Sa « Valse » ! Et Vertumne et Pomone, les jardins et les fruits, et quels fruits ! Ceux du jardin d’Éden ! Quel érotisme, là-dedans, fait Jacques en riant. Cela nous convient tout à fait ! Allons-y ! Oui, c’est une bonne idée.
— Cela complètera à merveille notre week-end, ces deux-là étaient aussi de fieffés coquins et de fameux libertins. Allons nous inspirer, si toutefois nous avons encore besoin d’inspiration, ajoute Michèle en souriant.

Les hommes sont élégants et joyeux et les femmes très belles dans leurs jolis tailleurs chics et gracieux. La jupe de Magali est toutefois bien courte et ses adorables fesses rebondies appellent les cajoleries que ne manquent pas de lui prodiguer les deux hommes. Tous quatre, bras dessus, bras dessous admirent la vigueur et le réalisme de Rodin, la grâce et l’émotion de Claudel. Pour les pièces moins connues, ils s’amusent à deviner l’auteur de chaque bronze mais la pratique est bien délicate tant l’inspiration est semblable, le style pareil. La collaboration des deux amants terribles semble bien présente dans beaucoup d’œuvres et ils en apprécient toute ...

... l’audace.

Après la visite, ils se retrouvent comme il se doit devant un café et une viennoiserie.

— Qu’allons-nous faire du reste de notre journée ? lance Jacques.
— J’ai une idée, répond Magali.

Tous rient car les idées de Magali leur ont déjà valu des moments riches en émotions.

— Allons, je suis très sérieuse, reprend-elle.
— Nous t’écoutons, ma belle.
— Voici : pour le soir, je vous propose de terminer le week-end dans un petit restaurant grec où nous pourrons danser le Sirtaki et faire les fous.
— Et d’ici là ?
— J’ai un petit compte à régler avec Jacques et j’aimerais que vous m’y aidiez.
— Quel compte ? demande Jacques, étonné.
— Voyons, mon chéri, tu as la mémoire courte : l’histoire du glaçon, tu te souviens ? En guise de punition, tu avais promis de te soumettre à tous mes fantasmes.

Michèle et Michel sont fort amusés et soupçonnent quelque drôle d’histoire. Quant à Jacques, il ne peut s’empêcher de rire au souvenir du bon tour joué ce jour-là à Magali.

— Allons, fait Michèle, curieuse, raconte-nous l’histoire du glaçon !
— Et bien, ce coquin, un soir de folie, en buvant une gorgée, a pris en bouche un glaçon sans que je ne m’en aperçoive et s’est amusé à me le promener sur tout le corps. Il a terminé la ballade en me l’enfonçant avec la langue dans le petit trou !

Les trois autres rient aux larmes en imaginant la scène et, pour Jacques, à son souvenir.

— Et il a insisté jusqu’à ce que le glaçon soit fondu ! reprend-elle. Pourtant je me ...