Lubéron, terre de calme et de sérénité - Histoires de Sexe

Lubéron, terre de calme et de sérénité

... de tes culottes, Christine ; je la reconnais. Peux-tu m’expliquer ce qu’elle faisait sur l’armoire ?
— Oh, c’est bon. J’en sais rien, je te dis. Et qu’est-ce que ça peut faire ?
— Ce que ça peut faire ? Et explique-moi aussi pourquoi elle sent le sperme à plein nez ; et à qui appartient ce sperme, pendant qu’on y est.

Je suis restée interdite, incapable de dire quoi que ce soit. Un moment, j’ai cru qu’il allait se ruer sur moi, m’insulter, et pourquoi-pas me frapper. Non. Il s’est assis, les mains sur les genoux.

— Je comprends pourquoi tu as changé de comportement. Tu as un amant, c’est ça ?
— Non. Pas exactement.
— C’est bien ta culotte ?
— Oui.
— Elle sent bien le sperme, non ?
— Oui.
— Explique-moi. Je veux savoir.
— Écoute…
— Explique-moi !
— Oh, c’est un cinglé qui est passé par ici mercredi. Il m’a obligée à me toucher devant lui pendant qu’il se masturbait.
— Qui ? Quel cinglé ? Il est où ? As-tu appelé la police ?
— Écoute, il m’a promis de ne pas me faire de mal. Il avait juste besoin de me regarder pour se soulager. Il n’a pas été violent. Et il est reparti aussitôt.
— Tu as aimé ça ?
— J’ai eu peur.
— Je m’en doute… Mais est-ce que tu as aimé ça, te toucher devant lui ?
— Pourquoi tu demandes ça ?
— Tout à l’heure tu regardais le miroir de la grande armoire quand j’étais sur toi. Et tu t’es aussi ...

... masturbée devant moi alors que je ne te demandais rien. Alors je te redemande : est-ce que tu as aimé ça ?
— J’avoue, oui.
— C’est pour ça que tu n’as rien dit ?
— Oui.
— Et à lui, tu lui as dit que tu aimais ça ?
— Euh, non.
— Pourquoi ?
— Je voulais qu’il parte.
— Attends : si tu as aimé ça, tu aurais pu vouloir qu’il reste. Tu aurais pu même vouloir qu’il te touche et, pourquoi pas, même plus….
— Ça ne s’est pas passé comme ça.
— Vous avez fait l’amour ?
— Non.
— Tu en as eu envie ?
— …
— Oui ou non ?
— Je peux pas dire non.
— Salope…
— Je suis désolée.
— Je viens de te faire un compliment : pas la peine de t’excuser.
— Je ne comprends pas.
— Je pensais que tu n’avais plus de libido. Si ce que t’a fait faire ce type t’a excitée, c’est que je ne m’y prends pas bien. Faudrait peut-être qu’on fasse des trucs qui sortent de l’ordinaire. Tu en penses quoi ?
— On peut essayer, oui.

Je me suis approchée de lui pour l’embrasser. Il a soulevé ma jupe pour me caresser, et je me suis donnée à lui comme une folle.

Le reste de nos vacances, nous l’avons passé à faire l’amour ou à dormir. Savoir que j’avais été à la merci d’un pervers l’avait lui aussi excité. Je ne savais pas si savoir qu’en réalité il était cocu aurait eu le bonheur de lui plaire. Je n’ai pas voulu prendre le risque.

Et ça n’avait plus aucune importance.