Une queue jouissive comme j'aime ! - Histoires de Sexe

Une queue jouissive comme j'aime !

... musique s’est tue sous de rares applaudissements car la plupart des gens m’ont regardée comme si je faisais partie du décor.

En la jouant finement, je vais pouvoir m’éclipser sans qu’il puisse me suivre. Un mot au patron au creux de l’oreille :

— Vous pouvez retenir un peu le chef de la sécurité ? Je n’ai pas envie de l’avoir sur le dos.
— OK, Jenny. Vas-y, file !

Je me sauve pendant qu’il l’occupe avec quelques questions et je me dis que j’ai quand même de la chance d’être soutenue par ceux qui ne me jugent pas. Une pensée pour Chloé, ma fille de trois ans pour laquelle je fais tout ça, ce qui n’est pas incompatible avec l’extrême plaisir que j’ai à m’exhiber.

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10 h 45

Je continue sur le stand d’une asso pour expliquer tous les moyens de contraception et je distribue des préservatifs masculins et féminins tout en incitant les gens à remplir un bulletin pour participer à un tirage au sort. Qu’est-ce qu’il y a à gagner ? Eux, quelques lots, dont une tablette numérique ; et « nous », des adresses mails pour X raisons que j’ai trouvées honnêtes. J’ai une tenue sexy que m’a prêtée un vendeur dont j’assumerai en partie son défilé de mode à quatorze heures. Avec les préservatifs et en faisant la « femme pub », je cumule deux petits boulots bien sympas.

Dommage que le client en face de moi soit Martial !

— Arrête de me suivre !
— J’ai à te parler.
— Pas moi !
— Je ne te demande pas de me parler, juste de m’écouter. C’est important.
— ...

... Alors, vite fait. Je te donne cinq minutes.

À l’écart :

— Jenny, je suis désolé si je t’ai blessée, ce n’est pas ce que je voulais.
— …
— Ce n’est pas facile à dire.
— …
— Surtout, ne m’aide pas !
— C’est bien mon intention !
— OK. Voilà : si je me montre distant et si j’ai été odieux tout à l’heure, c’est que je suis jaloux. Nooon, pas vraiment jaloux, mais il y a tellement d’hommes autour de toi que je n’ai aucune chance.
— Aucune chance ?
— Quand tu m’as dit que tu avais besoin d’argent, ça ne m’a pas plu que tu te vendes pour ça, et j’enviais en même temps l’homme qui pourra t’apporter ce dont tu as besoin.
— Mais c’est idiot !
— Pourquoi ?
— Parce que je ne suis pas une poupée de luxe et que je fonctionne avec le cœur.
— Alors ?
— Tu devrais…
— ?
— Non, rien. Ou plutôt si : à toi de savoir ce que tu veux ; et si tu ne fais rien, tu n’auras rien.

Il m’attrape à la vitesse grand V et m’embrasse avec fougue. J’ouvre la bouche sans réfléchir ; nos langues n’ont pas eu le temps de se découvrir puisqu’il me lâche aussi vite qu’il m’a prise. Il est déjà parti. Mon cerveau redémarre. Je crois que je lui plais !

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12 h 15

Martial arrive. J’ai droit à un casse-croûte. Je fais la grimace. Il soupire. Un quart d’heure plus tard, il revient à « l’espace strip-teases privés » où j’ai décroché quelques prestations après la réussite de mon exhibe d’Anglaise aux boules de geisha du matin. Mais cette fois-ci il me tend une belle assiette de salade ...