Un nouveau départ - Histoires de Sexe

Un nouveau départ

... circulation, du coup ça fait moins de bruit.
— Arnaud n’est pas là ?

En fait, il était un peu soulagé que le jeune homme soit absent après ce qu’il s’était passé la veille… Mais il était conscient qu’il allait bien falloir qu’ils se revoient de toute façon !

— Oh, il est juste parti voir les horaires de bus à l’arrêt du coin de la rue. Je lui ai dit que ça serait plus simple de regarder sur Internet mais bon, il voulait prendre l’air.

Cherchait-il lui aussi à éviter son beau-frère ?

— Mais sinon on pourra t’emmener en voiture si ça te dérange pas d’attendre un peu ensuite, ajouta Mélanie.
— Non, c’est bon, ça me dérange pas de prendre le bus, et puis je veux pas vous embêter.
— Hé, ça nous embêterait pas du tout, t’inquiète pas !
— Non, merci, ça va.

Le lait était arrivé à ébullition et Mélanie, sans que Fabien ne demande rien, s’empara de la casserole et servit son petit frère, comme lorsqu’ils étaient jeunes !

— Et alors, pas trop stressé de commencer les cours ? Ou assez impatient peut-être ? demanda-t-elle.
— C’est un peu un mélange des deux, en fait…
— Oui, j’imagine. Tu ne connais personne qui va dans cette même école ?
— Non.
— T’inquiète, ça va bien se passer, tu vas te faire plein de nouveaux amis !

Fabien n’en était pas aussi sûr. D’un naturel timide, il avait toujours du mal à se lier à d’autres personnes et n’avait jamais eu beaucoup d’amis pendant toute sa scolarité. Ne connaissant absolument personne ici, il avait peur que cela ne ...

... soit encore pire. Et pourtant, en son for intérieur, il rêvait d’y découvrir l’amour…

— Ça te dit qu’on te fasse découvrir le centre-ville cet après-midi ?
— Ouais, ok, je veux bien.

La porte d’entrée s’ouvrit alors, c’était Arnaud qui revenait de sa balade matinale. Fabien resta penché sur son bol de chocolat chaud, de peur de croiser le regard de son beau-frère.

— Bien dormi ? demanda celui-ci.
— Ouais.
— Il trouve le quartier moins bruyant que chez papa et maman, ajouta Mélanie.
— C’est vrai que c’est tranquille ici. Parfois trop ! ajouta Arnaud en plaisantant.
— Oh, toujours à te plaindre du calme, c’est incroyable ! Si tu veux du bruit, t’as qu’à aller vivre en centre-ville, le bruit des sirènes te bercera avec douceur !
— Hé, je blague, tu prends toujours tout au pied de la lettre !

Mélanie grommela quelque chose d’incompréhensible et Fabien ne put se retenir de sourire devant cet échange. Relevant le regard, il vit Arnaud lui adresser un clin d’œil, ce qui lui fit vivement rebaisser les yeux. Mais il était bête, ce clin d’œil n’avait rien à voir avec les événements de la veille, c’était juste en réaction à la scène qui venait de se dérouler, pas de panique !

— Bon, et ces horaires de bus alors ? reprit Mélanie.

Sa bouderie avait été de courte durée ! Fabien avait oublié à quel point sa sœur pouvait être loquace en toute circonstance !

*****

Les deux jeunes hommes passèrent la fin de matinée devantTéléfoot tandis que Mélanie s’affairait ...