1. COLLECTION ZONE ROUGE. Ma déchéance (1/2)


    Datte: 03/11/2019, Catégories: Dans la zone rouge, Auteur: CHRIS71, Source: Hds

    ... descendre acheter du coca, du whisky monsieur Léon en buvait pour les fêtes.
    
    Je commande un verre, puis un autre, pendant plusieurs jours, je picole de plus en plus, je suis déchirée, mais la peur de sortir est forte, je crains de plus en plus que les hommes me piquent mon fric.
    
    • Mademoiselle, la bouteille est vide et les épiceries du quartier sont fermées.
    
    Les épiceries oui, mais les bars non, je m’habille, jupe courte, botte souple montante et chemisier avec petit gilet.
    
    Ça fait partie des fringues que j’ai achetées aux premiers jours de ma fortune, la peur que m’inspirent les hommes s’aplanit tellement l’envie de boire me taraude.
    
    • Un whisky coca s’il vous plaît.
    
    Je me souviens du premier, tout ce que je sais, s'est que je reprends conscience dans une chambre banale à quatre pattes sur un lit, un beau gosse me pénétrant, une fraction de seconde, j’ai envie qu’il me quitte, mais dans la glace de l’armoire, je vois qu’il a une capote.
    
    Je me laisse baiser, l’effet de l’alcool encore présent en moi à haute dose, j’en redemande.
    
    La nuit suivante, je ressors, je suis tellement imbibée que je finis par faire une chose insensée.
    
    • Je descends aux toilettes, viens me rejoindre.
    
    Je le fais et pour la première fois, je suce une bite, fini la peur des hommes, j’adore boire du sperme, il y a 10 clients, dans ce bar glauque, les 10 me déversent leur sperme, j’avale tous entre deux verres d’alcool qu’il m’amène.
    
    Moi, la petite fille sage, du début de ...
    ... mon histoire, quand je parlais que certaines choses apportées par l’argent étaient moins marrantes, on y est, à vouloir fuir les coureurs de dot, je me détruis.
    
    Ce soir, c’est le bouquet, j’ai une nouvelle fois rempli mon estomac d’alcool et de sperme, quand je ressors, je pars à pied, j’emprunte une petite rue sombre, vous allez dire que je suis dans les beaux quartiers, certes, mais ce genre de rues existe, j’ai remonté la moitié de ce boyau quand on m’interpelle.
    
    • Tu bois un coup poupée, assieds-toi on va partager.
    
    L’homme qui vient de m’interpeller est à moitié dans le noir assis sur un carton, il est hirsute, pas rasé depuis des années, il sent mauvais, mieux, il pue.
    
    Comment les choses se déclenchent, je sens qu’il cherche sous ma jupe pendant que je bois un affreux pinard à la bouteille, comment cet homme s'est retrouvé là, ce que je sais, c’est quand il sort sa verge massive, il me couche en arrière, je sens qu’il me pénètre ?
    
    Je sens qu’il décharge en moi, fini l’idée de capote, il me remplit, la jouissance me fuit, mais étrangement un bien-être m’envahit, la sensation d’être un puits sans fond est si forte que le soir, j’y retourne.
    
    J’ai sifflé mon whisky pur à la maison, il y a plusieurs jours que le coca a disparu, ce soir, ils sont trois, ils ont dû se donner le mot.
    
    • Je savais que tu reviendrais, mon pinard, c’est un élixir, quand on y a goûté, on revient toujours à sa source.
    
    C’est sur le carton comme la veille qu’ils me passent dessus ...