Après le cinéma. - Histoires de Sexe

Après le cinéma.

Samedi après-midi…

Je ne veux pas perdre de ma mémoire les événements qui se sont déroulés hier soir et cette nuit.

Avec mon amie Sylvie, nous avons l’habitude de fréquenter les cinémas « ARTS ET ESSAIS » au moins une fois par mois… Nous nous plaisons à regarder des films anciens et après on décortique le scénario pour imaginer ce que ce genre de films donnerait au début du XXIème siècle.

Nous avions repéré dans les annonces des films à venir la projection du célébrissime film du milieu des années 1950, filmé à partir du roman de Pauline Réage : HISTOIRE D’Ô !

Ce roman publié en 1954 sous un pseudonyme a été adapté aussitôt à l’écran… Ce n’est que quarante ans plus tard que l’auteure révéla, à 87 ans, son identité véritable ! Dominique Aury.

Ce film avait défrayé la chronique, un peu comme plus tard la série des « EMMANUELLE » quelques dix ans après.

Pour celles et ceux qui ne le connaissent pas, ce film raconte l'éducation sexuelle d'une jeune femme qui abdique à peu près tout sauf sa nature. Quand on dit « éducation », rien à voir avec l'enseignement dispensé aux jeunes filles d'alors !

Imaginez… ou rappelez-vous…

Un jour, son amant fait monter Ô dans une voiture, exige qu'elle ôte son slip et son soutien-gorge et il l'emmène dans un étrange château où elle est livrée à des hommes masqués portant cravache à la ceinture.

Ils usent d'elle comme ils le veulent, la violent, l'attachent, la fouettent, la torturent…

Elle n'a le droit ni de parler, ...

... ni de fermer les jambes…

Elle est ainsi offerte continuellement….

Si, au début, elle s'affole ou craint le supplice, elle ressent bientôt une satisfaction trouble.

C'est son amant René qui l'a ainsi prostituée et puisqu'il le veut, puisqu'il aime ainsi, elle est heureuse. A sa sortie du château de Roissy, Ô est donnée par René à sir Stephen avec qui il entretient des relations ambiguës.

Sir Stephen, homme froid et dédaigneux, prend Ô avec brutalité, mais elle se soumet à ce nouveau maître comme elle l'a fait avec René : Elle accepte toutes ses exigences, ses humiliations, ses coups de cravache.

Sir Stephen l'offre à ses amis : Yvan, le commandant et l'envoie chez Anne-Marie. Là, parmi de jeunes et jolies femmes (saphisme), on lui perce une lèvre de la vulve pour y passer un anneau de métal gravé au nom de son maître et on lui marque le bas des reins au fer rouge avec les initiales de Sir Stephen. Ainsi, nue, portant un masque de chouette, exposée comme une bête docile et fière de son esclavage, elle assiste, aux yeux de tous, à une soirée organisée par le commandant.

Chez le maître, Sir Stephen et Ô se déclarent mutuellement leur amour. Il accepte à son tour d'être marqué par elle. Ô lui appuie sur la main sa cigarette incandescente.

Voila rapidement résumée, l’histoire du film.

Bien évidemment, il s’agit de la dernière séance du vendredi soir dans ce multiplexe situé prés de la gare Montparnasse. Nous sommes une dizaine de couples, principalement dans ...