1. Une mégère apprivoisable


    Datte: 02/11/2019, Catégories: fh, handicap, amour, dispute, Oral préservati, pénétratio, amourcach, Auteur: Ludovic Sante, Source: Revebebe

    ... bien, il y a toujours des problèmes. Colette m’a prévenu que ce serait difficile. Elle compte sur moi, je suis un peu sa dernière chance, « tout ce qu’elle a tenté jusqu’à présent s’est toujours soldé par un échec », cette phrase m’a marqué, lourde responsabilité que d’être une dernière chance.
    
    — Je te jure que si ça se passe encore mal avec toi cette fois-ci, la prochaine fois que je m’en irai, je la placerai dans un institut spécialisé. Tant pis pour elle ! Quoique… un jour elle m’a menacé : « Si tu fais ça, je me suicide ! »
    
    Mais surtout, Colette angoisse pour l’avenir :
    
    — Si un jour je vis avec quelqu’un, comment ça va se passer ?
    
    Mal, probablement ! Un jour que je lui demandais pourquoi elle n’essayait pas tout simplement de lui trouver un appart pour elle toute seule :
    
    — J’ai promis à maman de m’occuper d’elle. Je l’ai juré sur son lit de mort. Et puis, tu te rends compte, si un jour il arrivait quelque chose, je m’en voudrais toute ma vie. Elle est imprévisible, capable de n’importe quelle connerie. Je ne serais pas tranquille, je me demanderais sans cesse ce qu’elle est en train de comploter, si elle va bien, si elle n’a pas un accès de rage. Et puis tu oublies qu’elle ne connaît personne. Ses rares amis, elle les a découragés, parfois même complètement dégoûtés, jusqu’à sa meilleure amie d’enfance qui ne veut plus entendre parler d’elle… Alors des amis elle n’en a plus aucun. Quant à mes amis, elle les déteste. Je te jure qu’avec ça on est plutôt ...
    ... bien.
    — Tu ne peux pas rester comme ça toute ta vie, Colette. Elle te bouffe ton existence, tu la traînes derrière toi comme un boulet. Tu parlais un jour de psychiatre, ce qu’il lui faudrait c’est une thérapie sérieuse … qui lui fasse prendre conscience de certaines choses.
    — Eh bien, tu n’as qu’à essayer de la convaincre. Si tu y arrives, chapeau, je te donne tout ce que tu veux : mon corps, mon âme, ma fortune…
    — Je ne t’en demande pas tant, un bon gueuleton dans le meilleur restaurant de la ville suffira.
    — Chiche !
    — Tope-là !
    
    O-o-O-o-O
    
    J’étais en train de repenser à tout cela quand un piéton a subitement traversé la route. Je pile comme un malade. Jessica qui n’a pas mis sa ceinture manque de se prendre le pare-brise.
    
    — Mais putain, t’es con ou quoi !
    
    S’en suit une volée de baffes qu’elle essaye de m’asséner.
    
    — Mais t’es un grand malade, un abruti, qu’est-ce que je fous avec toi ?
    — Je ne sais pas qui est malade ici.
    — Qu’est-ce que tu veux dire par là ?
    — Que ce n’est pas la peine de te mettre dans des états pareils.
    — Tu as failli m’emplafonner !
    — D’accord, qu’est-ce que tu veux que je te dise, je m’excuse d’avoir freiné, j’aurais dû écraser ce piéton… Mais si tu mettais ta ceinture !
    — Oh, fais pas chier, j’ai l’impression d’être compressée avec.
    — Tout le monde met la ceinture, c’est rentré dans les mœurs, ma vieille.
    — Eh bien pas moi, et puis m’appelle pas ma vieille, je suis plus jeune que toi… Bon alors, qu’est-ce que tu fais ? Tu prends ...
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