1. Une mégère apprivoisable


    Datte: 02/11/2019, Catégories: fh, handicap, amour, dispute, Oral préservati, pénétratio, amourcach, Auteur: Ludovic Sante, Source: Revebebe

    ... crois, il paraît que c’est super-chouette, là-bas.
    
    O-o-O-o-O
    
    Quelques jours avant son départ, Colette m’invite à dîner un soir. Elle veut mettre les choses au clair avec Jessica. Évidemment, elle l’a déjà longuement préparée et mise au parfum, la brune sait très bien que pendant tout ce temps je vais être son ange gardien. Mais justement, cela commence plutôt mal car elle reste dans son coin, visiblement elle fait la gueule. Elle tire une sacrée tronche, elle dit à peine bonjour, un simple signe de tête. Ça met tout de suite dans l’ambiance ! Et quand sa sœur lui parle, elle fait mine de ne pas l’entendre. Je sens que ça va être super, cette confrontation va tourner au pugilat.
    
    La voici ensuite qui passe à l’attaque en s’adressant insidieusement à sa frangine :
    
    — Mais, dis-moi, madame « j’ai tout prévu », t’as quand même pas imaginé que c’est LUI qui m’aidera à rentrer dans mon bain, ou à aller aux toilettes, ou même à me coucher si j’ai un problème ?
    
    Charmant, elle a insisté lourdement sur le mot « lui », me rabaissant au rang d’objet. Et elle parle à sa sœur comme si je n’étais pas là.
    
    — Je ne veux pas qu’il me touche. Tu m’entends ? Je ne veux pas qu’il me regarde. Je ne veux pas me montrer nue. Une femme, passe encore, mais lui, pas question. Il est hors de question qu’il en profite.
    
    Je ne peux pas m’empêcher d’intervenir :
    
    — Ne t’inquiète pas, je ne compte pas en profiter, je ne vais pas te violer. Je regarderai ailleurs si ça te gêne.
    — Ah ah ...
    ... ah, trop drôle, je rigole, je suis pliée. Arrête donc un peu de faire ton mariole, tu ne fais vraiment pas preuve d’intelligence. C’est facile de plaisanter comme ça mais je voudrais bien t’y voir, toi, dans un fauteuil roulant, tu serais le premier à chouiner comme une madeleine.
    — Non, je ne plaisante pas, je regarderai ailleurs, je n’ai aucune intention de te mater.
    — Tu ne regarderas pas du tout. Je me débrouillerai toute seule, comme d’habitude. Je n’ai pas besoin de toi, tu peux même rester chez toi. Je ne vais pas te supporter comme ça pendant quinze jours.
    — Qu’est-ce que tu veux Jessica ? intervient alors sèchement Colette. Nous en avons déjà parlé longtemps… Il te faut bien quelqu’un pour t’emmener faire tes courses ou pour fermer tes volets le soir !
    — Depuis le temps qu’on doit les changer ces volets !
    — Et si tu te scratches comme l’autre jour dans la salle de bain, qui va t’aider à te relever ?
    
    La voix de Colette trahit la colère et l’impatience.
    
    — En tout cas, pas LUI ! J’aimerais mieux crever sur place…
    — Si tu préfères, je peux peut-être encore téléphoner pour une aide à domicile, il n’est peut-être pas trop tard.
    — Pour qu’ils nous envoient encore une inconnue ! Non, merci, j’ai déjà donné. Je n’ai pas besoin d’une conne ni d’une voleuse.
    — Alors qui, qui veux-tu ? Je te le demande : vas-y, donne-moi un nom !
    
    Mais l’handicapée reste muette. Je sens Colette à bout de nerfs, et presque au bord des larmes.
    
    J’interviens de nouveau, j’essaie de ...
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