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Nu trop loin 5/17
Datte: 27/10/2019, Catégories: Entre-nous, Les hommes, Auteur: Etre présenté nu, Source: Hds
En pleine lumière ! Des phares viennent de s’allumer soudainement derrière moi et m’arrosent comme un éclair qui ne cesse pas. Une voiture est à l’arrêt de l’autre côté de la route sur le bord du talus qui, plus large à cet endroit, permet le stationnement. Elle dirige vers moi un faisceau de lumière. Je plonge sur le côté presque instantanément pour échapper à cette source éclatante qui joue le rôle d’un révélateur de ma nudité en pleine nuit. A terre, je regarde l’origine du triangle éclairant auquel j’échappe pour l’instant et qui agit sur moi comme un puits obscure et sans fond. Incapable de quitter mes yeux des phares de la voiture, je suis le papillon de nuit attiré par l’ampoule électrique et qui cherchant à s’en approcher, risque de se brûler gravement la chair à son contact. Apparemment j’ai réussi à échapper à l’éclairage direct mais je n’en reste pas moins très visible car je me trouve dans le halo qui entoure la zone la plus dense des rayons révélateurs. Mon ombre apparaît sur le sol en même temps que les parties les plus exposées de mon corps se dessinent presque distinctement bien que d’autres disparaissent dans une quasi obscurité. Je me retrouve sur le gravier bordant la route à l’image du papillon exposé, les ailes épinglés pour mieux rendre visible son corps et le dessin de ses deux ailes. - « Alors tu bandes plus ? » Je comprends que cette bagnole était garée à cet endroit, dans le noir, et ses phares m’ont éclairé quand je suis passé. En ...
... d’autres termes, elle m’attendait. La parole qui m’est adressée me pique au vif (les épingles du papillon...) et me confirme que je suis attendu. C’est lui, c’est le mec vers lequel je vais. - Moi : non le train m’a déconcentré et elle est ramollie depuis - Lui : oui j’ai vu - Tu m’attendais ? - Oui, ça commençait à faire long, je suis venu voir où tu en étais - Je remonte dans ta voiture ? - Silence de sa part - Je peux monter ou pas ? - Son silence dure - Lui : il est 22h45 mec, ça fait une heure un quart que t’es lâché et je n’ai pas encore profité de toi. - Moi : je devais te retrouver à l’arrêt de bus - C’est bien là que tu me retrouveras - Mais alors pourquoi t’es venu ici ? - Pour profiter de toi connard Je pensai qu’il projette un plan malsain mais ne dis rien. - Lui : Tu vas rester là de l’autre côté de la route et te mettre debout, surtout ne viens pas vers moi - Moi : Et toi tu fais quoi ? - T’inquiète pour moi ………. Tu verras bien ! Je me relève et une fois debout j’enlève avec les mains le gravier qui s’est collé ou incrusté dans la peau des fesses ou des cuisses. A peine ai-je achevé de me nettoyer brièvement que les phares s’éteignent et que plus rien ne se passe. L’obscurité m’enveloppe et le silence me force à me concentrer sur ma respiration. Mon cœur bat la chamade et comme ce moment me semble durer très longtemps c’est le souffle de l’air sur la peau qui me tient éveillé. Je sais qu’il est là, à 3 ou 4 ...