1. Le visiteur


    Datte: 22/10/2019, Catégories: fh, inconnu, grossexe, bizarre, exercice, délire, Humour Auteur: Pelikan, Source: Revebebe

    Inutile je pense de préciser que l’histoire qui va suivre est à cent pour cent authentique. Où serait l’intérêt d’écrire si cela n’était pas ? La réalité dépasse tellement l’affliction que c’en est devenu un lieu commun de le dire, mais ce n’est pas l’endroit d’en parler, même en vers.
    
    J’étais marié, et nous formions un couple profondément uni. Je trompais ma femme allègrement dans la lecture, la musique, la bonne chère et avec bonne conscience depuis le premier jour de notre mariage où elle m’avait avoué ne plus m’aimer.
    
    Non, ma bonne ne s’appelle pas Conscience, pourquoi ?
    
    Quelque quinze ans après cette confidence amoureuse, j’étais occupé à des travaux de bureau lorsqu’on sonna. J’allai ouvrir, et le visiteur qui me faisait face semblait être un représentant. Je ne sais si c’est son regard vitreux, ou la soucoupe volante posée dans le jardin qui me fit penser l’espace d’un instant que ce pouvait être un extraterrestre. Comme je suis plutôt connu pour avoir une certaine imagination, je chassai cette fugace pensée de mon esprit.
    
    Il remarqua mon regard interrogateur, et d’une voix monocorde et anonyme dont je n’allais plus oublier les caractéristiques, me demanda mon âge.
    
    — Ah bon, encore un sondage ! soupirai-je.
    — Pas du tout ! Mais si vous n’avez pas dix-huit ans, je vous prierai de sortir immédiatement de mon histoire.
    
    Je me sentis brièvement flatté de ce manque de discernement, et à mon sourire, il s’aperçut de sa méprise, bien qu’aucune de mes dents ...
    ... ne manquât à l’appel. D’ailleurs, s’il en manquait, c’était plutôt à la scie, la pelle pour sa part n’ayant plus de manche, et ce n’était pas faute de l’avoir roulée, ceci étant ordinairement plutôt bon pour cela. Il est vrai que, côté jardin, j’étais plutôt négligent. Côté cour, j’étais assez bon acteur, mais là n’est pas mon propos.
    
    — Sortir de votre histoire ! Et puis quoi encore ? Je suis chez moi, tout de même.
    
    La voix enjouée de mon épouse retentit dans mon dos, alors qu’au début de notre union elle retentissait plutôt dans mon cœur. Ce qui n’est pas incompatible, cet organe sans gain étant au bénéfice d’au moins deux côtés.
    
    — Laisse-le entrer, voyons !
    — Vous vous connaissez ?
    — Un peu… C’est monsieur Leu-Leu, nous avons fait la queue ensemble au marché pour un piano ; ça n’a pas marché, puisqu’il a plu et que le piano est devenu aqueux, bien qu’il fût droit.
    — C’est ma différence avec les pianos, intervint monsieur Leu-Leu. Je puis être droit et à queue.
    — Et elles-z-aussi ! ajouta mon épouse en riant.
    
    Comme elle avait fait cette liaison, qui n’était pas dangereuse, je m’aperçus de ma méprise, et m’excusai auprès du visiteur :
    
    — Je rajouterai un S en recopiant.
    — Ne vous excusez pas, l’S passe, je suis bien placé pour le savoir.
    — Vous êtes donc bien venu en soucoupe ?
    — Eh, dites, je n’allais pas venir en stop ! répliqua-t-il en exhibant ses deux pouces.
    
    Deux pouces ? En fait, il s’agissait de deux pénis, et qui en mesuraient bien davantage, ...
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