1. À l'ombre de ses ailes (4)


    Datte: 11/10/2019, Catégories: Erotique, Auteur: Anthynéa, Source: Xstory

    ... truc que les autres n’avaient, n’auraient jamais.
    
    Elle ne se sentait pas amoureuse. Non ! Elle se sentait en sécurité avec lui, et ce genre de détail lui paraissait d’une importance capitale. Rien ne saurait lui arriver tant qu’il la garderait à l’ombre de ses ailes. Et sa main s’approcha de celle de Malo. Il n’eut aucun mouvement de recul quand elle lui posa une menotte dessus. Il se contenta de refermer sur ses doigts sa paume. Et il ne dépassait plus rien de la patte de la brune. Leurs yeux venaient de se river les uns dans les autres et plus un mot n’était dit. Plus besoin de paroles, seuls les battements de leurs cœurs dans les poitrines faisaient office de cloche d’église.
    
    Il craqua avant elle et lui lança d’une voix langoureuse.
    
    — Je crois que je suis tombé amoureux de toi au premier regard.
    
    — Il faut dire que je n’étais guère vêtue…
    
    — Allons, tu sais, tu sens bien que ce n’est pas l’essentiel.
    
    — Oui… honnêtement je me sens bien avec toi. Je ne suis pas certaine d’être un jour amoureuse de toi. C’est tout différent ce que je ressens. Je me sens bien. L’impression que plus rien ne peut m’arriver, tu piges ?
    
    — Oui… Mais je t’assure que je reste un homme, un vrai mâle et que tu me mets dans un de ces états…
    
    —… J’ai juste besoin de temps, de réflexion. Je ne voudrais pas te donner de faux espoirs ou me tromper encore…
    
    — Tu as raison ! Prends tout le temps dont tu as besoin… et puis que penseraient tes amis de te voir sortir avec un type qui a la ...
    ... langue toute bleue… les dents tachées…
    
    — La langue ? … Ah oui ! les brimbelles… je n’y étais pas… mais non ! Je me moque de ce que les autres peuvent penser. On ne vit pas pour eux, mais bien pour nous…
    
    — Bien entendu… mais je suis très patient. Tu désires un café ?
    
    — Non ! Celui-là, nous le prendrons chez moi, tu veux bien ?
    
    — C’est tentant, mais c’est aussi terriblement risqué…
    
    — Allons ! Nous ne serons pas les premiers amis à coucher ensemble depuis que le monde est monde. Pas les derniers non plus…
    
    Il avait demandé l’addition et ils étaient tous deux pour le temps d’un trajet, assis l’un près de l’autre. Malo avait les effluves du parfum de Claude qui lui chatouillaient les narines. Dans la pénombre créée par la nuit ; deux genoux faisaient deux tâches claires dans l’habitacle de la berline. Le chauffeur n’avait aucune vitesse à passer, la boite automatique s’avérait là, bien ennuyeuse. Il devait se contenter de contempler de loin, ces deux bijoux qui attiraient immanquablement ses prunelles. Son calvaire fut de courte durée, fort heureusement.
    
    De son sac Claude avait extrait à l’avance la télécommande manœuvrant l’ouverture du portail. Il allait se garer sur le bord de la route lorsqu’elle le rattrapa de sa voix terriblement douce.
    
    — Non ! Descends… ne reste pas le long de la chaussée, la nuit ce n’est pas très prudent.
    
    — Tu… tu veux que je descende jusque devant chez toi ?
    
    — Ben oui… ça t’embête ?
    
    — Non ! Non pas du tout.
    
    Il n’avait ...
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