Douce tranquillité (1)
Datte: 09/10/2019,
Catégories:
Erotique,
Auteur: Chaed, Source: Xstory
Un ermite : voilà comment on pourrait qualifier Olivier aujourd’hui. Reclus pour lui, perdu pour d’autres, il faisait partie de ceux qui, en ces temps de frénésie, s’étaient détournés du train de vie moderne. Il avait laissé derrière lui tout ce qu’il possédait pour venir s’installer sur les hauteurs d’une vallée. Invisible d’en bas et accessible seulement à pied après de longues heures de marche, c’était un tout petit plateau. On y trouvait sa maison – ou plutôt sa cabane – qu’il avait construite grâce aux sapins des alentours.
Olivier, 27 ans, tenait enfin son petit coin de paradis. Juste lui, accompagné de ses poules et moutons qu’il avait réussi à faire monter jusque-là après maints efforts, aidé par son fidèle compagnon Nilo, son berger belge malinois.
Tous les jours, il se levait à l’aurore pour travailler, afin de ne pas avoir froid l’hiver ou pouvoir profiter d’un copieux repas en fin de journée. Aujourd’hui, il se réveilla, déterminé à bûcheronner. Il attrapa sa hache et se dirigea en direction des bois, suivi de près par Nilo, visiblement curieux de ce qu’il allait faire.
Olivier était en train d’élaguer un tronc fraîchement tombé lorsqu’il remarqua que son chien avait l’air de sentir quelque chose. Il s’arrêta pour écouter. Il n’entendit que le bruit du vent dans les cimes. Il s’apprêtait à reprendre son œuvre quand soudain...
— Il y a quelqu’un ?!
C’était la voix d’une femme plus bas dans la forêt. Nilo était parti comme une fusée en direction de ...
... cette voix. Olivier, lui, essaya tant bien que mal de le suivre. Quand finalement il le rattrapa, il trouva avec lui une femme à demi consciente adossée contre un sapin, le bras gauche dans une position pour le moins incongrue.
— Aidez-moi, s’il vous plaît... lui demanda la femme, la larme à l’œil.
Il la souleva délicatement en prenant soin de ne pas abîmer plus qu’il ne l’était déjà son bras, la prit sous l’épaule, puis ils remontèrent en direction de sa maison. Il déposa cette jeune femme sur son lit dans l’unique pièce de sa cabane.
— Il va falloir faire quelque chose pour votre bras ; mais autant vous le dire tout de suite : vous n’allez pas aimer.
Il empoigna son bras, et d’un mouvement sec le remit dans un sens plus conventionnel.
Elle n’avait pas crié. Elle desserra les dents, et de sa main valide vint enlever les larmes qui roulaient sur ses joues. Avec deux branches, l’ermite lui posa un semblant d’attelle puis il fouilla dans sa trousse de secours pour lui proposer des antidouleur.
— Merci beaucoup ; je ne sais pas ce que j’aurais fait sans vous. Comment vous appelez-vous ?
— Olivier, Mademoiselle ; et vous ? Que faites-vous par ici ?
— Émeline. J’étais venue faire une rando. Je sais que seule ce n’est pas très conseillé, mais personne n’a voulu m’accompagner.
— Je vois, en effet. Vous avez eu de la chance que l’on soit juste à côté ; vous pouvez remercier Nilo qu’il vous ait trouvée, ahah.
Elle caressa la tête du malinois, visiblement ...