L'enfer de Naira Ch. 06 - Histoires de Sexe

L'enfer de Naira Ch. 06

... préférence pour votre entreprise. Mais elles m'ont envoyé un contrat de quatre-vingt-quinze et quatre-vingt-seize millions d'euros. Vous êtes à cent millions. Si vous pouvez améliorer un peu votre offre, il y a des chances que le contrat soit pour vous.

Stokes va pour répondre que, bien entendu, ils vont s'aligner sur le plus bas, quand Naira lui attrape le genou en disant distinctement :

- Monsieur, laissez-moi faire. J'ai une bonne contre-proposition.

Stokes réfléchit, puis en regardant le ministre, il lui dit :

- C'est une stagiaire, mais elle a souvent de très bonnes idées. Cela vous dérange que l'on écoute sa proposition avant que je ne vous donne la mienne, qui sera l'officiel?

Au tour du ministre de réfléchir :

- D'accord, au pire, c'est stupide et on n'en parle pas, au mieux, c'est une bonne offre et tout le monde est gagnant.

Ayant leurs approbations, Naira, très nerveuse, se lance :

- Je pense qu'une offre à cent vingt millions peut être beaucoup plus intéressante. Avec comme motif pour le faire passer que notre centrale produira plus. Sur cinquante ans, votre État sera gagnant.

- Intéressant, mais comment améliorer votre centrale ?

- On ne l'améliore pas, on garde la même capacité de production que dans notre devis.

Le ministre est surpris, comme Stokes et Franck.

- Vous pensez que cela justifie de passer de quatre-vingt-quinze à cent-vingt millions d'euros? Pour un gain infime qui ne nous fera pas gagner énormément de ...

... production. La rentabilité de votre offre ne se fera qu'en cinquante ans, soit bien après que l'on ait dû faire une autre centrale!

- Je sais tout cela. Je pense plus à cent-dix millions pour la société pour laquelle je travaille, et dix millions pour vous, sur un compte off-shore.

Le ministre paraît en colère :

- Vous pensez que je suis corrompu ? Que j'ai un tel compte ? Que je prends de l'argent au détriment de mon pays ?

Stokes se retient d'intervenir. Naira a fait ses preuves, enfin, en partie. Elle doit savoir que si elle merde vraiment, cela en est fini pour elle, malgré ses succès passés.

- Vous non, en effet.

- Ma famille alors ?

- Votre famille? Non, enfin pas votre famille vivante, tout du moins.

- QUOI?

- Abigail, par exemple, a un compte en Suisse et un aux îles Caïman. Alors qu'elle est décédée il y a vingt ans. C'était votre premier enfant. Bon, il y en a eu quatre ensuite, qui eux n'ont aucun compte.

Le Ministre se radoucit :

- Vous êtes au courant de cela ?

- Oui, c'est sur le compte suisse que les dix millions seront disposés, un virement d'une de nos sociétés avec laquelle vous n'avez aucun lien. Après, si vous préférez que nous nous alignions sur les quatre-vingt-quinze millions, pas de soucis, je pense qu'on peut baisser notre marge.

- Non, c'est bon. Le contrat à cent-vingt millions me va. Il va falloir m'envoyer un autre e-mail, en modifiant les capacités de production de votre centrale.

- Il y aurait une autre date ...