Carton Plein - Histoires de Sexe

Carton Plein

... accéléra, poussa un grognement plus long que les autres. Les jambes de Lucie se serraient autour de sa taille. Il la laissa glisser contre le mur. Elle resta assise là, haletante, luisante de sueur. Son corps entier semblait infiniment relaxé. Elle regardait dans le bide, un sourire béat aux lèvres, les joues rosies. Brice me vit en se retournant. Il s'essuya le sexe avec un torchon qui trainait, le jeta, releva son pantalon, et s'avança vers moi.

Il plongea sa main dans sa poche, et en ressorti une liasse de papiers qu'il me tendit avec un stylo. De la paperasse. Il me tendait un reçu à signer. Avant d'avoir choisi comment réagir, je me rendis compte que mes yeux avaient commencé à parcourir les papiers. J'aperçus à peine Lucie qui remis sa salopette et bondis vers l'escalier. Faute de mieux, j'essayais de me concentrer sur ma lecture. Mon esprit était si embrouillé qu'il me fallu cinq minutes pour comprendre quelles cases cocher et où apposer ma signature. Je tendis les papiers remplis à Brice qui m'attendait en silence. Sans réfléchir, je lui tendis sa moitié du pourboire. Il la refusa en souriant, et me serra la main. La moiteur de sa ...

... paume me rappela la situation, et je rougis. Nous descendîmes vers la rue en silence.

Quand je franchis la porte de l'immeuble, je cru tout d'abord qu'Etienne s'était endormis dans la camionnette. Je ne pouvais voir que son buste, qui reposait contre l'appuis-tête du siège conducteur. Ses yeux était fermés, sa bouche entre ouverte. J'allais m'avancer pour toquer à la fenêtre quand Brice posa sa main sur mon épaule pour me retenir. Je lui lançais un regard interrogateur auquel il répondit par un clin d'œil. Mon regard se porta à nouveau sur la cabine. Le visage d'Etienne se contracta, et son corps eu comme un spasme. Il rouvrit les yeux, les baissa et sourit. La porte s'ouvrit coté passager. Lucie en sorti, hilare. En passant près de moi, elle m'embrassa sur la joue, puis disparu dans l'escalier. Brice rentra dans la camionnette, et ils partirent.

Je remontais lentement dans l'escalier. J'ouvris la porte de l'appartement et regardais autour de moi. Des meubles, des piles de cartons. Par terre, une salopette, un torchon. Le bruit de la douche qui coule. Je tendis la main vers un carton, l'ouvrit, et commençai à arranger notre nouveau foyer.