1. Comment j'ai abandonné le romantisme (1)


    Datte: 26/09/2019, Catégories: Erotique, Auteur: Lukecarneby, Source: Xstory

    ... normale.
    
    Etrangement, bien que cette fille ne soit pas mon genre et que je n’envisageais rien (de sérieux) avec elle, je sens comme une pointe de jalousie à la voir discuter avec un autre gars. En même temps, pour une fois qu’une fille me drague, c’est rageant que tout tombe à l’eau comme ça.
    
    Puis elle revient vers moi, et, sans prévenir s’assoit sur mes genoux !!!
    
    Je ne dis rien, elle non plus. Quelques personnes dans le groupe – dont mon ami – nous regardent. Je croise des regards surpris, amusés, voire réprobateurs... mais je m’en moque : un volcan, un séisme et un tsunami déversent en même temps leur flot d’énergie bouleversante et destructrice dans ma tête, mon cœur et, il faut bien le reconnaître, dans mon pantalon.
    
    Imaginez : pour moi, le trouillard, aussi à l’aise dans les relations humaines qu’un mouton jamaïcain défoncé sur un surf des neiges, je suis en train d’emballer une parfaite inconnue, que je finis par trouver plutôt jolie au passage, sans pratiquement rien faire ! J’ai l’impression qu’aujourd’hui ma vie change et que j’en deviens enfin l’acteur (ce qui est un peu cocasse, puisque je viens de me dire que je n’ai pas fait grand-chose... mais bon...)
    
    Elle est donc là, sur mes genoux. Son coude posé sur le bras du fauteuil fait que sa main se trouve à quelques centimètres de la mienne. Si je la frôle, la touche, et qu’elle ne la retire pas, il n’y a plus aucun doute sur ses intentions...
    
    J’approche donc doucement mes doigts des siens, dix ...
    ... millimètres les séparent. Je remarque sa cuisse, que le tissu ne cache qu’à peine ; cette fille m’excite.
    
    La musique est toujours là, elle nous coupe du monde, nous éloigne de la Terre, nous sommes presque seuls. Je suis fébrile ; et s’il existe une minuscule chance que je me trompe ? Comment gérer la suite ? Elle rejette ? Se lève ? Me gifle ?
    
    Huit millimètres.
    
    Malgré mes doutes, j’avance mes doigts.« Non, je ne peux pas me tromper, il y a trop de signes. » me dis-je pour m’encourager.
    
    Quatre millimètres.
    
    Deux millimètres.
    
    Elle regarde la salle ; je ne sais pas si elle a vu mon manège. Est-ce qu’elle joue avec moi ?
    
    Un millimètre.
    
    « Et Marie-Maude ? » me dis-je soudain.
    
    — Oh, et puis merde, on verra bien,
    
    Victoire ! Elle ne dit rien, ne bouge pas.
    
    Rassuré, je poursuis l’approche. Je frotte lentement sa main, discrètement d’abord, puis, de plus en plus ostensiblement : j’ai gagné ! Mon intuition était la bonne, je ne me suis pas trompé.
    
    On se regarde. J’approche doucement mon visage du sien ; elle a un demi-sourire : celui de la prédatrice satisfaite que sa proie lui tombe entre les doigts.
    
    Nos bouches sont proches, la musique et les gens ont disparu autour de nous, Marie-Maude est en Afrique ou sur Pluton, je ne sais plus ; en tout cas, elle est très très loin.
    
    Elle me dit alors dans un souffle, reculant très légèrement sa tête : « Qu’est-ce que tu fais ? » Mais le ton qu’elle emploie ne souffre d’aucune ambiguïté : la surprise est ...