1. Pas de culotte sous les aveux


    Datte: 06/12/2025, Catégories: #psychologie, #drame, #érotisme, #policier, #rencontre, #regret, #confession, #personnages, #libertinage, #lesbienne, #domination, #Voyeur / Exhib / Nudisme, #Voyeur / Exhib / Nudismeitionniste, #vidéox, #lieudeloisir, #lieupublic, Auteur: L'artiste, Source: Revebebe

    ... papier moisi. Une brise tiède faisait claquer les stores vénitiens, et chaque clac semblait vouloir masquer l’odeur d’un crime pas encore digéré.
    
    Charlie Vernet feuilletait les premières photos du médecin légiste. Contusions récentes. Griffures sur les fesses et l’intérieur des cuisses. Présence de lubrifiants variés. Sperme détecté. Le préservatif retrouvé à côté du corps était vierge, utilisé comme leurre, ou déposé après coup. Mise en scène.
    
    Elle reposa les clichés, s’étira, passa une main sur sa nuque.
    
    — Vous avez l’identité ? lança-t-elle à Morales.
    — Sandrine Caillard. Trente-deux ans. Prof de yoga à Montpellier, célibataire, pas d’enfants. Elle venait souvent ici pour « faire le vide », selon une amie. Cette même amie précise qu’elle avait un faible pour les ambiances libertines, mais « soft ». Elle participait souvent à des fêtes organisées sur la plage.
    — Et là, elle est morte à moitié nue, entre une bouée gonflable et un collier cassé. Soft, hein.
    
    Morales esquissa une grimace. Charlie se leva.
    
    — Je vais aller voir les organisateurs de ces fameuses soirées.
    — Vous y allez comme ça ?
    — J’ai toujours trouvé qu’on répondait mieux à une robe fendue qu’à des menottes.
    
    *
    
    L’adresse indiquée la menait à un camping, à l’écart du tumulte. Une pancarte flanquée d’un cheval scintillant marquait l’entrée : Club Licorne – Liberté, sensualité, discrétion.
    
    Une tente blanche accueillait les visiteurs. Dedans, un homme d’une cinquantaine d’années, torse ...
    ... nu, sirotait un smoothie vert. Il leva un sourcil appréciateur quand Charlie apparut.
    
    — Bonjour… Inspectrice, c’est ça ?
    — Capitaine Vernet. Police judiciaire.
    — Ah, j’adore les femmes en uniforme. Vous voulez un siège ou un massage ?
    — Un nom, d’abord.
    
    Il sourit.
    
    — François Dupleix. Organisateur de soirées thématiques. Tenues optionnelles, plaisir garanti. Mais si vous êtes ici, c’est que quelque chose s’est mal passé, j’imagine.
    
    Charlie s’assit, jambes croisées, carnet sorti.
    
    — Vous connaissez Sandrine Caillard ?
    — Je me souviens d’elle. Sublime. Très joueuse. Mais la nuit dernière, elle n’était pas au top. Il me semble l’avoir vue discuter vivement avec un des serveurs, un petit jeune nerveux. Kevin, je crois. Puis elle est repartie avec un autre mec très porté sur… la poitrine.
    — Précisez.
    
    François se pencha, complice :
    
    — Elle lui a fait une branlette espagnole devant tout le monde, sur la bouée. La foule était déchaînée.
    
    Charlie gribouilla sans relever.
    
    — Vous m’aidez, monsieur Dupleix. Mais pas assez. Donnez-moi les noms de tous les présents. Et Kevin, je veux le voir.
    
    Elle se leva.
    
    — Au fait… évitez de quitter le département.
    — Ce n’est pas dans mes habitudes de fuir, capitaine. Sauf le matin, quand la lumière est trop crue.
    
    Charlie ressortit en silence. Les jeux de nuit sont faits pour ne pas survivre à l’aube. Mais parfois, un détail surnage.
    
    Et ce détail, c’était peut-être ce Kevin.
    
    *
    
    Le « Kevin » en question avait le ...
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